Pistes de contemplation selon saint Ignace
Prier l’Esprit saint, lire le texte et demander une grâce, par exemple d’appuyer ma foi sur les témoignages, et de méditer la Parole du jour. Prendre un temps (à choisir maintenant) sur chaque partie, 10 minutes par exemple. Relire cette partie, imaginer la scène, écouter, je suis un membre des autorités juives, regarder ce qu’il dit, voit, entend, ressent, fait. Rester sur ce qui a du goût, ce qui me touche. Puis la 2e partie, la 3e, et finir par un moment de dialogue avec le Seigneur.
Évangile (Jn 5, 31-47)
En ce temps-là, Jésus disait aux Juifs : « Si c’est moi qui me rends témoignage, mon témoignage n’est pas vrai ; c’est un autre qui me rend témoignage, et je sais que le témoignage qu’il me rend est vrai. Vous avez envoyé une délégation auprès de Jean le Baptiste, et il a rendu témoignage à la vérité. Moi, ce n’est pas d’un homme que je reçois le témoignage, mais je parle ainsi pour que vous soyez sauvés. Jean était la lampe qui brûle et qui brille, et vous avez voulu vous réjouir un moment à sa lumière.
Mais j’ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean : Ce sont les œuvres que le Père m’a donné d’accomplir ; les œuvres mêmes que je fais témoignent que le Père m’a envoyé. Et le Père qui m’a envoyé, lui, m’a rendu témoignage. Vous n’avez jamais entendu sa voix, vous n’avez jamais vu sa face, et vous ne laissez pas sa parole demeurer en vous, puisque vous ne croyez pas en celui que le Père a envoyé. Vous scrutez les Écritures parce que vous pensez y trouver la vie éternelle ; or, ce sont les Écritures qui me rendent témoignage, et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie !
La gloire, je ne la reçois pas des hommes ; d’ailleurs je vous connais : vous n’avez pas en vous l’amour de Dieu. Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; qu’un autre vienne en son propre nom, celui-là, vous le recevrez ! Comment pourriez-vous croire, vous qui recevez votre gloire les uns des autres, et qui ne cherchez pas la gloire qui vient du Dieu unique ? Ne pensez pas que c’est moi qui vous accuserai devant le Père. Votre accusateur, c’est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance. Si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, car c’est à mon sujet qu’il a écrit. Mais si vous ne croyez pas ses écrits, comment croirez-vous mes paroles ?»
Première partie de l’évangile du jour.
En ce temps-là, Jésus disait aux Juifs : « Si c’est moi qui me rends témoignage, mon témoignage n’est pas vrai ; c’est un autre qui me rend témoignage, et je sais que le témoignage qu’il me rend est vrai. Vous avez envoyé une délégation auprès de Jean le Baptiste, et il a rendu témoignage à la vérité. Moi, ce n’est pas d’un homme que je reçois le témoignage, mais je parle ainsi pour que vous soyez sauvés. Jean était la lampe qui brûle et qui brille, et vous avez voulu vous réjouir un moment à sa lumière.
Pour qu’un témoignage soit crédible en justice, il fallait qu’il soit porté par au moins 2 hommes. Jésus semble seul et donc peu crédible, mais ce n’est qu’apparence, il y a peut-être nous derrière lui, et surtout une foule de saints. Jésus pense au Père, mais il cite d’abord le témoignage de Jean Baptiste, (3 fois), bien reçu par beaucoup, qui a désigné Jésus comme l’Agneau de Dieu, celui dont le sang protège le peuple du fléau, de la dixième plaie d’Egypte.
Je peux prendre 10 minutes pour contempler Jean le Baptiste qui montre du doigt Jésus qui passe : « Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ! » (Jn 1,29)
Deuxième partie
Mais j’ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean, ce sont les œuvres que le Père m’a donné d’accomplir ; les œuvres mêmes que je fais témoignent que le Père m’a envoyé. Et le Père qui m’a envoyé, lui, m’a rendu témoignage. Vous n’avez jamais entendu sa voix, vous n’avez jamais vu sa face, et vous ne laissez pas sa parole demeurer en vous, puisque vous ne croyez pas en celui que le Père a envoyé. Vous scrutez les Écritures parce que vous pensez y trouver la vie éternelle ; or, ce sont les Écritures qui me rendent témoignage, et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie !
Jésus cite ses témoins principaux, le Père qui l’a envoyé (6 fois), le Père visible à travers les oeuvres (2 fois) de Jésus. Enfin, Jésus cite 4 fois le témoignage des Ecritures, et plus loin Moïse (2 fois) qui les a inspirées, car Jésus accomplit les Ecritures, mais cela ne suffit jamais aux “juifs”, comme dit Jean, c’est-à-dire aux autorités juives.
Je peux prendre 10 minutes pour contempler Jésus dans ses œuvres de salut, accueillant les enfants, relevant et incluant les malades, les aveugles, infirmes, les personnes méprisées ou perturbées par les démons, les femmes, les Galiléens, la Samaritaine, les collecteurs d’impôt, pardonnant aux bourreaux et moqueurs, aux apôtres qui l’ont renié ou abandonné, etc.
Troisième partie.
La gloire, je ne la reçois pas des hommes ; d’ailleurs je vous connais : vous n’avez pas en vous l’amour de Dieu. Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; qu’un autre vienne en son propre nom, celui-là, vous le recevrez ! Comment pourriez-vous croire, vous qui recevez votre gloire les uns des autres, et qui ne cherchez pas la gloire qui vient du Dieu unique ? Ne pensez pas que c’est moi qui vous accuserai devant le Père. Votre accusateur, c’est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance. Si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, car c’est à mon sujet qu’il a écrit. Mais si vous ne croyez pas ses écrits, comment croirez-vous mes paroles ?»
Un grand témoin de Jésus que les autorités juives doivent connaître, c’est la parole de Moïse, réputé avoir écrit la Loi. (étymologiquement, Torah ne signifie pas règlement, mais enseignement). Moïse avait annoncé : « Au milieu de vous, parmi vos frères, le Seigneur votre Dieu fera se lever un prophète comme moi, et vous l’écouterez. » (Deut 18,15) Jésus termine ce que Moïse a commencé. Moïse a libéré son peuple de l’esclavage physique, mais est mort avant de le faire entrer en Terre Promise. Jésus libère son peuple de l’esclavage spirituel des péchés, il dit au larron avant de mourir : « Aujourd’hui tu seras avec moi au Paradis » (Luc 23,43).
Je peux prendre 10 minutes pour contempler le message de Jésus, est-ce que son message est pour moi crédible ? Jean Baptiste, les œuvres de Jésus, la parole de Moïse, le Père et tous les martyrs sont-ils crédibles ? Est-ce que j’engage ma vie derrière eux, est-ce que je vis pour lui rendre gloire ou est-ce que je reste dans des rêves de gloire humaine ?
Je termine par 5 minutes de dialogue amical avec Jésus. Je peux le remercier pour les actes de salut qu’il a déjà accomplis dans ma vie. Quelle gloire est-ce que je cherche? Conclure par un signe de croix, me lever, noter peut-être mon vécu.
Chant : Rendons gloire au Seigneur https://www.youtube.com/watch?v=3lpgygl9Uq0