Catéchèse pour adultes : « A la suite de Jésus, notre maître ou devenir disciple de Jésus »

Nous avons appris à nous mettre à « L’écoute du Père » avec Amaury Civrac, séminariste, début novembre ; nous voilà appelés à marcher « à la suite du Fils, devenir disciple de Jésus » avec Père Joseph, curé de l’ensemble paroissial Aucamville-Saint-Loup-Cammas. Tel était en effet le thème de la deuxième soirée de catéchèse pour adultes, le 16 novembre dernier. Un enseignement riche et motivant, qui nous pousse à vivre une foi, grandis et fortifiés dans notre cœur et notre intelligence. En voici la synthèse écrite par un des auditeurs et pour lire et méditer l’enseignement dans son entier. Dans le droit fil de ces catéchèses, les Conférences de l’Avent vous sont proposées les jeudis (voir l’agenda).

Jésus n’est pas un maître comme les autres et nous ne sommes pas appelés à devenir des disciples comme les autres. Après nous avoir demandé ce qu’évoque pour nous le terme de « disciple », Père Joseph aborde la notion de disciple dans l’Antiquité, avant la venue de Jésus-Christ. C’était alors le disciple qui choisissait son Maître et lui donnait un salaire (ex. Platon, disciple de Socrate ) tout comme dans le Judaïsme, on parlait des Écoles Rabbiniques avec à leur tête, le Maître, le Rabbi, qui enseignait les Écritures et la Loi de Moïse. Déjà il s’agissait « d’écouter et de voir » et par la suite, d’imiter le Maître (saint Paul nous fait part de l’éducation que lui a délivrée le célèbre Maître Gamaliel-Ac22, 3).

Dans les Évangiles, le mot « disciple » apparaît 294 fois. Il s’agissait de ceux qui suivaient Jésus. Mais avec Lui, il y a une rupture radicale par rapport aux Écoles Rabbiniques, car c’est Jésus qui, avec une autorité divine, appelle et choisit ses disciples ( cf. Jn15, 16 ) mais ceux-ci ne peuvent pas devenir des Maîtres ( Mt 23, 8-10). Les appels sont divers mais il y a un seul Maître ( Jn1, 35-49 ) et ils se font par le témoignage ou le contact direct mais c’est toujours Jésus qui appelle et le disciple, homme, femme ou enfant, est libre de le suivre.

Trois conditions pour être disciple : Suivre, Apprendre et Imiter .

1. Jésus dit: « Suis moi ! » ou « Venez à ma suite et je vous ferai pêcheurs d’hommes » ( Mt 4, 18-19 ) et aussitôt, les appelés suivent Jésus mais c’est Jésus qui fixe les exigences : « Si quelqu’un veut me suivre, qu’il renonce à soi-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive » ( Lc9, 23 ) .
2. Apprendre : déjà, les premiers chrétiens étaient assidus à l’enseignement des Apôtres ; avons-nous le souci d’approfondir notre Foi ? certes, les formations ne manquent pas aujourd’hui, ne serait-ce qu’au sein de notre secteur paroissial et il est impératif de les utiliser !
3. Imiter le Christ , c’est mettre en pratique son enseignement, c’est vivre en cherchant à faire la volonté du Père, le maître-mot étant : l’Amour ( cf.Paul -Eph5 , 1-15) « Vivez dans l’Amour, comme le Christ qui nous a aimés et s’est livré pour nous »…

Les traits caractéristiques d’un disciple de Jésus :

1. Une relation d’amitié ( cf. Jn 15 , 1-17 , « la vigne et les sarments ») qui permet aux disciples de porter du fruit en abondance.
2. La persévérance dans cette relation, malgré les épreuves et les découragements car il faut demeurer dans l’Amour du Christ ( Jn 15 ,10 ) mais persévérer n’est pas toujours facile, même certains de ses disciples cessèrent de l’accompagner (« Avant la Fête de la Pâque… » Jn 13,1).
3. Fixons Jésus, le Maître, sans perdre de vue nos frères et sœurs, ils sont les premiers bénéficiaires de notre relation avec le Seigneur, ainsi, eux aussi, feront l’expérience de l’Amour de Dieu dont nous sommes les témoins.
4. Le vrai disciple conduit en effet les autres à Jésus (cf. Jean-Baptiste qui indique que c’est Jésus qu’il faut suivre : 2 Co 1 , 24 )
5. Le vrai disciple est sans cesse derrière Jésus qui passe devant lui, il cherche toujours une plus grande connaissance du Christ-Jésus, comme un but à atteindre, toujours en chemin avec les hommes et les femmes de son temps .
6. Le vrai disciple sait écouter les autres, il se met au service de la Parole de Jésus, il écoute et parle peu, ce qui compte, c’est l’Amour qu’il met dans l’annonce de la Bonne Nouvelle : l’Amour n’a pas besoin de paroles, il se nourrit de regards et de gestes. nous devons apprendre le langage de l’Autre, nous mettre à l’écoute de nos interlocuteurs avant de leur parler de Jésus (cf. Ac 17, 22-25 , 32-34).
7. Le vrai disciple, préoccupé par le bien de l’Autre, pose des questions car il est prédisposé à l’écoute et l’accueil de l’Autre pour ensuite le mettre en chemin vers le Christ et les Autres.
8. Enfin, le vrai disciple appartient à une famille, une communauté et il peut dire : « venez et voyez ». Jésus avait dit : « je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres ». ( n 13, 34-35). Efforçons-nous donc, au sein de nos communautés, de « donner envie » à ceux qui voudraient s’en rapprocher !

En conclusion, notre Saint-Père , dans «La Joie de l’Évangile» invite chaque baptisé à devenir « Disciple-Missionnaires », tout chrétien étant missionnaire dans la mesure où il a rencontré l’Amour de Dieu en Jésus-Christ, nous sommes des disciples-missionnaires annonçant aux autres le témoignage de l’Amour du Seigneur qui donne sens à notre vie (cf. Ph 3 , 12-13).

Notre soirée s’est terminée par un temps de prière dans l’esprit de Saint-Ignace.