Certaines fêtes chrétiennes sont dans la conscience collective, bien marquées et identifiables dans les esprits (Noël, Pâques), mais d’autres comme la Toussaint, le 1er novembre et la Commémoration des fidèles Défunts le lendemain, apportent plus de confusion…
Cela vient-il de la proximité de dates des deux fêtes ou bien est-ce plus profond ? Ou tout simplement du fait que l’une et l’autre ont trait à la mort terrestre -et à la vie éternelle, puisqu’il s’agit de la « fête de tous les saints », le 1° et de la « fête des morts », le lendemain.
N’oublions pas que, si tous nous sommes appelés à la sainteté comme le rappelle le Pape François dans « la Joie et l’allégresse », tous nos défunts ne sont pas reconnus comme saints, et que pour être saint, c’est après notre mort que cela se décide, mais selon nos attitudes de vivants !
En tous cas, sur notre ensemble paroissial, la présence de personnes de l’équipe de funérailles et des Communautés paroissiales locales (CPL), dans chaque cimetière -18 lieux pour 12 clochers et 13 communes- était bien réelle, et a montré combien l’Église, Corps du Christ, est là auprès de ceux qui ont souffert et qui souffrent …
Car, par nos prières spécifiques ces jours-là (Prière commune au lieu de la croix du cimetière et ensuite bénédiction des tombes pour les familles qui le souhaitent) nous avons confié nos défunts, encore une fois, à la tendresse et à la miséricorde de notre Dieu qui donne la Vie en plénitude.
Nous n’oublions pas ceux qui n’ont pas de sépulture, ceux qui ont péri en mer, en montagne, ou ailleurs et qui n’ont pas été retrouvés, ceux dont on a dispersé les cendres. Ils sont tous présents dans nos cœurs et dans notre prière à cette occasion.
Il est bénéfique de prier pour les morts comme il est bénéfique de prier Dieu par l’intercession des saints. D’ailleurs, le « Père de l’Eglise » Cyrille de Jérusalem (IV e siècle) mentionna dans une de ses catéchèses le bien-fondé d’une prière faite à l’Eucharistie pour les morts. Ainsi nous sommes invités à faire célébrer des messes pour nos défunts. C’est une manière excellence de leur témoigner de notre amour en les confiant à l’Amour qui ne finit pas.
Alors, dans cette période Toussaint que la conscience collective donne pour triste, réjouissons-nous, comme le dit saint Luc 10, 20 « Réjouissez-vous de ce que vos noms sont inscrits dans les cieux ». En effet, notre foi nous redit que l’Amour est plus fort que la mort.
Et lors de cette journée de mémoire et d’intercession, prier pour nos défunts, c’est témoigner que leurs noms continuent à résonner en nous, comme le nôtre continue à résonner en eux. Là où l’absence des corps nous sépare, la présence des cœurs nous relie. Vivons dans l’espérance de la Résurrection.