Pistes de contemplation selon saint Ignace
Prier l’Esprit saint et demander une grâce, par exemple de me guérir de mes découragements, puis lire le texte et découper en 3 parties. Prendre un temps sur chaque partie, 10 minutes par exemple. Relire cette partie, imaginer la scène, écouter, choisir quel personnage je suis, par exemple le paralytique, ce qu’il dit, entend, ressent, fait. Rester sur ce qui a du goût, ce qui me touche. Puis la 2e partie, la 3e, et finir par un moment de dialogue avec le Seigneur.
À l’occasion d’une fête juive, Jésus monta à Jérusalem. Or, à Jérusalem, près de la porte des Brebis, il existe une piscine qu’on appelle en hébreu Bethzatha. Elle a cinq colonnades, sous lesquelles étaient couchés une foule de malades, aveugles, boiteux et impotents. Il y avait là un homme qui était malade depuis trente-huit ans.
Jésus, le voyant couché là, et apprenant qu’il était dans cet état depuis longtemps, lui dit : « Veux-tu être guéri ? » Le malade lui répondit : « Seigneur, je n’ai pas d’humain pour me plonger dans la piscine au moment où l’eau est agitée ; et pendant que j’y vais, un autre descend avant moi. » Jésus lui dit : « Lève-toi, porte ton brancard, et marche. » Et aussitôt l’homme fut guéri. Il porta son brancard : il marchait !
Or, ce jour-là était un jour de sabbat. Les Juifs dirent donc à cet homme que Jésus avait remis sur pied : « C’est le sabbat ! Il ne t’est pas permis de porter ton brancard. » Il leur répliqua : « Celui qui m’a guéri, c’est lui qui m’a dit : “Porte ton brancard, et marche !” » Ils l’interrogèrent : « Quel est l’homme qui t’a dit : “ Porte ton brancard, et marche” ? » Mais celui qui avait été rétabli ne savait pas qui c’était ; en effet, Jésus s’était éloigné, car il y avait foule à cet endroit. Plus tard, Jésus le retrouve dans le Temple et lui dit : « Te voilà guéri. Ne pèche plus, qu’il ne t’arrive pas quelque chose de pire. » L’homme partit annoncer aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri. Et ceux-ci persécutaient Jésus parce qu’il avait fait cela le jour du sabbat.
Première partie de l’évangile du jour.
À l’occasion d’une fête juive, Jésus monta à Jérusalem. Or, à Jérusalem, près de la porte des Brebis, il existe une piscine qu’on appelle en hébreu Bethzatha. Elle a cinq colonnades, sous lesquelles étaient couchés une foule de malades, aveugles, boiteux et impotents. Il y avait là un homme qui était malade depuis trente-huit ans.
Bèthèsda (de rhésed, tendresse fidèle), signifie maison de miséricorde. C’est un bassin immense qui servait de réservoir d’eau en cas de siège, ainsi que de lieu de purification avant d’entrer au Temple, ablutions obligatoires. Pourquoi, sous les colonnades est réunie une foule de malades, aveugles, boiteux et impotents ? Parce qu’ils étaient tous vus à la fois comme pécheurs, sales (impurs) indignes d’accés au Temple. Pourtant le Temple était le seul lieu réputé pour obtenir le pardon des péchés. Ils étaient donc coincés là, enfermés dans la honte du rejet social et religieux. Heureusement, par miséricorde divine, de temps en temps l’eau s’agitait et le premier qui plongeait, signe du baptême, était guéri. C’est donc une foule d’infirmes qui attend ce moment, mais notre paralysé n’est jamais le plus rapide, il est là sans issue depuis 38 ans, désespéré. S’étant renseigné, c’est lui que Jésus choisit de rejoindre !
Je peux prendre 10 minutes pour contempler le choix de Jésus, sa miséricorde pour le transformer, corps, âme, le faisant responsable de sa vie, et esprit : il sera relié au Christ sauveur.
Deuxième partie de l’évangile du jour.
Jésus, le voyant couché là, et apprenant qu’il était dans cet état depuis longtemps, lui dit : « Veux-tu être guéri ? » Le malade lui répondit : « Seigneur, je n’ai pas d’humain pour me plonger dans la piscine au moment où l’eau est agitée ; et pendant que j’y vais, un autre descend avant moi. » Jésus lui dit : « Lève-toi, porte ton brancard, et marche. » Et aussitôt l’homme fut guéri. Il porta son brancard : il marchait !
Cet homme est désespéré, il ne voit que du noir et se sent abandonné. Au lieu de remercier ceux qui le nourrissent régulièrement, il se plaint que personne n’est à côté de lui au moment opportun. Il rumine ses manques au lieu d’espérer. Surprise: Jésus lui demande s’il veut vraiment être guéri ! Jésus stimule sa foi, son espérance et sa volonté, il veut aussi une relation personnelle. C’est notre cœur, qui dans la bible représente le centre de notre être, qui intéresse Jésus.
Je peux prendre 10 minutes pour contempler sa volonté de bonheur pour tout homme, jusqu’au dernier comme ici. Jésus a une foi bien plus forte que le mal et l’entraîne dans la volonté du Père de guérir et de sauver par une vie en relation d’amour à la place du désespoir.
Troisième partie de l’évangile du jour.
Or, ce jour-là était un jour de sabbat. Les Juifs dirent donc à cet homme que Jésus avait remis sur pied : « C’est le sabbat ! Il ne t’est pas permis de porter ton brancard. » Il leur répliqua : « Celui qui m’a guéri, c’est lui qui m’a dit : “Porte ton brancard, et marche !” » Ils l’interrogèrent : « Quel est l’homme qui t’a dit : “ Porte ton brancard, et marche” ? » Mais celui qui avait été rétabli ne savait pas qui c’était ; en effet, Jésus s’était éloigné, car il y avait foule à cet endroit. Plus tard, Jésus le retrouve dans le Temple et lui dit : « Te voilà guéri. Ne pèche plus, qu’il ne t’arrive pas quelque chose de pire. » L’homme partit annoncer aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri. Et ceux-ci persécutaient Jésus parce qu’il avait fait cela le jour du sabbat.
Jésus commande à l’infirme de porter son brancard, malgré l’interdiction (non de la bible, mais de la Mishna, la loi orale). Jésus nous apprend à faire passer la charité avant les règlements humains. Cet homme a été dépendant, inutile et fardeau pendant 38 ans, ne pouvant ni travailler ni se laver ni se nourrir depuis ce temps. Il a peut-être râlé tout ce temps contre les autres, mais Jésus le met au travail, responsable de lui-même et pouvant devenir utile. C’est la charité élémentaire. Mais certains ne voient que la règle. Jésus choque et risque d’être rejeté et condamné, il le sera, tant pis, mais il obéit quand même à la charité. Et l’homme qui était hier désespéré et déprimé va maintenant porter son espérance autour de lui, jusqu’aux autorités juives. Quand saint Jean parle des ‘juifs’, il s’agit des autorités, il n’y a que des juifs dans la scène.
Je peux prendre 10 minutes pour regarder Jésus, son charisme de foi, les risques qu’il prend par amour, son attention à tout ce qui fait la vie humaine. Une qualité d’amour jamais vue !
Je termine par 5 minutes de dialogue amical avec Jésus, en coeur à coeur. Ai-je envie qu’il me rejoigne dans les lieux les plus désespérés de ma vie ? Conclure par un signe de croix, me lever, je peux noter mon vécu.