Les textes bibliques de ce deuxième dimanche d’été nous adressent des paroles fortes sur l’accueil. Tout au long de cette période d’été, enfin débarrassés nous l’espérons du coronavirus, nous aurons l’occasion d’accueillir ou d’être accueillis en famille. Nous rencontrerons des personnes différentes venues d’ailleurs. Dans la première lecture de ce jour, il s’agit du prophète Élisée qui est accueilli par la Sunamite. Cette femme se montre très généreuse envers lui car elle a reconnu en lui un homme de Dieu. Mais elle porte en elle une souffrance dont elle ne parle pas : elle n’a pas de fils et son mari est âgé. Avec beaucoup de délicatesse, Élisée lui promet ce fils qu’elle n’escomptait plus. Comme dit Jésus dans l’évangile, elle a reçu une récompense de prophète, car Dieu ne se laisse pas vaincre en générosité. Samedi 27 juin lors de la messe à 16h30, à la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse, notre évêque Monseigneur Le Gall a ordonné Jésus Ceretto, diacre en vue du presbytérat et Aymar de Langautier, prêtre. Des hommes de Dieu au service du peuple de Dieu. Puissions-nous faire une place dans notre cœur et dans notre vie aux hommes de Dieu, et nous ne perdrons pas notre récompense…
En écoutant ce texte de l’accueil d’Elisée, nous comprenons qu’accueillir l’autre c’est écouter ses confidences, partager ses joies et ses peines. Ce qui est important ce n’est pas la quantité et le luxe mais les qualités de l’accueil. Nous chrétiens, nous avons appris qu’à travers ces personnes que nous rencontrons, c’est Dieu qui est là, c’est lui que nous accueillons ou que nous refusons d’accueillir. N’oublions pas : c’est à nos qualités d’amour et d’accueil que nous serons reconnus comme disciples du Christ.
Dans sa lettre aux Romains, saint Paul nous parle du jour le plus important de notre vie, celui où nous avons été accueillis dans la grande famille des chrétiens. Nous l’avons compris, c’est du baptême qu’il s’agit. Actuellement, nous avons un peu de mal à nous en rendre compte. Mais il faut savoir que dans l’Église primitive, les nouveaux baptisés venaient d’un monde sans Dieu. Pour eux, la vie n’avait aucun sens. Mais Dieu les a rejoints et les a accueillis. Le baptême était pour eux une nouvelle naissance ; c’était une rupture radicale avec l’existence qu’ils avaient connue jusque-là. Au jour de notre baptême, nous avons été immergés dans cet océan d’amour qui est en Dieu, Père Fils et Saint Esprit. Désormais nous choisissons d’accueillir le Christ et de le mettre au cœur de notre vie.
L’Évangile de ce dimanche nous parle aussi de l’accueil. Mais il précise avec beaucoup de force que notre amour pour Jésus doit passer avant tous les liens familiaux : « Celui qui aime son père, sa mère, ses frères, ses sœurs et ses enfants plus que moi n’est pas digne de moi. »
Comprenons bien : il est tout-à-fait normal que des enfants aiment leur père et leur mère plus que tous les autres hommes. Il n’y a pas de liens plus forts que ceux qui existent entre parents et enfants si ce n’est le lien conjugal. Nous sommes tous très attachés à nos parents ; c’est tout à fait naturel. Et quand ils ne sont plus là, c’est une souffrance pour nous.
Comprenons bien : il est tout-à-fait normal que des enfants aiment leur père et leur mère plus que tous les autres hommes. Il n’y a pas de liens plus forts que ceux qui existent entre parents et enfants si ce n’est le lien conjugal. Nous sommes tous très attachés à nos parents ; c’est tout à fait naturel. Et quand ils ne sont plus là, c’est une souffrance pour nous.
Mais en y regardant de près, nous voyons que Jésus ne s’adresse pas à la grande foule ; c’est à ses apôtres que ses paroles sont destinées. Il les a appelés à marcher à sa suite. Mais ils doivent comprendre que Jésus n’est pas un maître parmi d’autres ; il est le Fils de Dieu. Il est donc au-dessus de l’homme. C’est lui seul que nous pouvons et devons aimer plus que les personnes qui nous sont chères. Le Seigneur nous appelle tous à être « disciples et missionnaires ». Le disciple c’est celui qui marche à la suite du Christ. Le missionnaire c’est celui qui va l’annoncer. Notre accueil du Christ et notre attachement à lui doivent passer avant tous les liens familiaux. Nous savons que cela n’est pas facile ; nous aurons à nous affirmer aux yeux du monde et même devant la famille, quand par exemple elle nous dit de rester encore confinés alors que l’épidémie s’est éloignée, nous éloignant ainsi de la messe dominicale.
Accueillir le Christ, le préférer à tout, être habité par lui, voilà ce qui nous est proposé au début de ces vacances d’été. Nous apprendrons à le reconnaître à travers les personnes que nous rencontrerons. Le rôle de l’Église, notre rôle à tous, c’est précisément d’accueillir tous ceux et celles qui se sentent attirés par lui. L’entrée en catéchuménat de Vanessa et Bruno samedi 13 juin à Aucamville fut l’exemple d’un bel accueil de la part des paroissiens. C’est à ces qualités d’accueil que nous serons reconnus comme disciples du Christ.
Le dimanche, nous sommes réunis pour l’Eucharistie ; c’est Dieu qui nous accueille en sa maison. Il nous invite à son festin. Et à la fin de chaque messe, il nous envoie pour témoigner dans le monde de cet amour gratuit toujours offert. Les occasions ne manquent pas où nous pouvons rendre les autres plus heureux. Ne les manquons pas. A travers eux, c’est le Seigneur qui frappe à notre porte.