B – 33 TO – « Soyons comme des anges : messagers de l’amour de Dieu »

2018-11-20T11:24:46+01:0020 novembre 2018|

« Jésus parlait à ses disciples de sa venue : En ces jours-là, après une grande détresse, le soleil s’obscurcira et la lune ne donnera plus sa clarté ; les étoiles tomberont du ciel, et les puissances célestes seront ébranlées. Alors on verra le Fils de l’homme venir dans les nuées avec grande puissance et avec gloire. Il enverra les anges pour rassembler les élus des quatre coins du monde, depuis l’extrémité de la terre jusqu’à l’extrémité du ciel ».

La détresse, le fils de l’homme, les anges : voilà le programme annoncé par Jésus dans l’évangile de ce dimanche (Mc 13, 24-32) !

La détresse : c’est celle de la fin du monde, le Fils de l’homme c’est Jésus, dont la gloire ne sera plus cachée à cet instant de l’Histoire, les anges, ce sont les serviteurs célestes de Dieu qui interviendront avec à leur tête Saint Michel, cité dans la première lecture du livre de Daniel, dont le langage et la thématique apocalyptique (le soleil s’obscurcira et la lune ne donnera plus sa clarté ; les étoiles tomberont du ciel, et les puissances célestes seront ébranlées ) sont reprises par Jésus. Avec cette venue de Jésus en gloire, la détresse prendra fin et fera place à un monde uniquement habité par l’amour puisque Dieu sera tout en tous.

Si la détresse caractérise la fin du monde, elle est hélas présente dans ce monde où nous vivons, et quand elle nous frappe, par la maladie, la mort, le chômage, une mauvaise nouvelle familiale, c’est un peu comme la fin du monde pour nous, la fin d’un monde. La détresse peut s’appeler aussi, précarité, vie de réfugié, inondations, immeuble insalubre qui s’effondre, et c’est pourquoi il est bon de faire le lien avec la double sollicitation de l’Église en ce dimanche qui est aussi la journée mondiale des pauvres et la journée de collecte du Secours Catholique : face à la détresse, que fait Dieu ? Le fils de l’homme envoie ses anges pour notre détresse, comprenons-bien : il existe de vrais anges, êtres spirituels, dont la mission est de coopérer à l’œuvre du salut, dont nos anges gardiens, chargés de notre protection rapprochée et personnelle. Mais il y a ceux qui face à la détresse humaine, répondent non par l’indifférence mais par la bienveillance. Comme le dit Aldebert, chanteur idole des enfants, dans sa chanson « la vie c’est quoi ? » « C’est quoi la bienveillance ? – Ce sont les anges qui s’invitent ». Oui quand quelqu’un laisse parler son cœur et s’engage pour les plus pauvres, comme les bénévoles et les permanents du Secours Catholique, ou ouvre son porte-monnaie pour soulager la détresse, c’est comme un messager de Dieu qui vient, comme un ange, soulager une détresse humaine.

Mais Dieu ne fera rien ou presque sans nous…La clé de la détresse est résumée par cette parole du psaume : « un pauvre crie, le Seigneur entend », thème choisi par le pape François pour cette journée mondiale pour les pauvres. « Il nous a d’abord été dit que le Seigneur entend les pauvres qui crient vers Lui, et qu’Il est bon avec ceux qui cherchent refuge en Lui, le cœur brisé par la tristesse, la solitude et l’exclusion. »

Il faut crier vers Dieu, appeler au secours dans la détresse ; notre ange gardien ne nous protège pas de façon automatique, mais si nous lui demandons : mon ange gardien, veille sur moi, protège-moi. Dieu lui-même peut être notre Providence, mais il attend de l’homme qu’il s’adresse à Lui ; et il faut aussi des oreilles, nos oreilles pour entendre ce cri que Dieu transmet à la conscience de tout homme. Le Pape nous dit : « Qu’exprime le cri du pauvre, sinon la souffrance et la solitude, sa déception et son espérance ? Nous pouvons nous demander : comment se fait-il que ce cri qui monte jusqu’à Dieu ne parvient pas à nos oreilles et nous laisse indifférents et impassibles? Au cours d’une telle Journée, nous sommes appelés à un sérieux examen de conscience pour saisir si nous sommes réellement capables d’écouter les pauvres. Pour reconnaître leur voix, nous avons besoin du silence de l’écoute. Plus nous parlons, plus nous aurons du mal à les entendre… »

Alors si nous répondons à l’appel d’un frère ou d’une sœur en détresse, à un drame de notre entourage ou plus loin dans le monde, alors oui, une épreuve même lourde ne sera plus la fin du monde, mais un passage vers un monde meilleur, annonce du monde à venir, où le Fils de l’Homme viendra lui-même avec ses anges, faire honneur aux hommes et femmes de bonne volonté et mettre fin définitivement au malheur du monde.

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