Pétillante de joie, remplie d’humour, sœur Marie-Benoît, religieuse de la communauté des sœurs de Marie, Mère de l’Église, est venue en mai dernier nous parler de Marie. Son enseignement a été donné dans la cadre des catéchèses pour adulte proposées sur l’ensemble paroissial Aucamville-Saint-Loup Cammas. Avec Cathy, nous vous livrons quelques extraits de cet enseignement… Pas de doute, on a tous, encore et toujours, à apprendre, à faire grandir notre foi pour mieux aimer l’Église qui est le Christ et mieux aimer le monde !
Marie, Mère de Jésus : «Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole » (Lc 1,38) . Remarquons que l’on cesse d’appeler Marie par son prénom dès lors qu’elle a prononcé son « Fiat », explique Soeur Marie-Benoît. Par ce « oui » elle entre dans la famille de Jésus en devenant sa mère, on l’appelle alors dans tous les évangiles « Mère de Jésus ».
Marie, notre mère : En devenant disciple de Jésus, nous devenons enfants de Marie, notre mère.
Marie, Mère de l’Église : Saint Jean Bosco ou Don Bosco fit un rêve : il vit une barque malmenée par les éléments mais solidement arrimée à deux colonnes blanches : la blanche Hostie et Marie l’Immaculée. Dans la barque qui représente l’Église, se trouvait la troisième des trois Blancheurs de l’Église Catholique : le Pape. Don Bosco comprit que tant que la barque était arrimée à ces colonnes et que le Pape se tiendrait à l’intérieur, l’Église ne craindrait rien.
Marie, Cœur Immaculée : « Il faudrait que les paroisses soient consacrées au Cœur Immaculé de Marie », cette intuition fut celle du saint Curé d’Ars, envoyé par son évêque dans une paroisse «où on n’aimait pas le Bon Dieu». Il commença par nettoyer la pauvre église souillée et abandonnée, puis y passa en prière le plus clair de son temps. Il consacra sa paroisse à Marie et fit confectionner un cœur en vermeil à l’intérieur duquel le nom de chacun de ses paroissiens était porté. On sait ce que devint cette paroisse…
La foi de Marie : c’est la foi, mouvement de confiance et d’abandon, qui a mis Marie en marche. L’espérance et la charité lui ont permis de marcher sur ce chemin. Retenons les trois mots de Marie. Ecce, du latin, voici. Voici la servante du Seigneur (Luc 1, 38), mais aussi “voici du réel” dans lequel je dois vivre au présent. Fiat : que Ta volonté soit faite ! Enfin, Magnificat, Mon âme exalte le Seigneur (Luc 1, 46-55). « Gardez ces trois mots dans l’ordre, nous dit Sœur Marie-Benoît. Inutile de vouloir chanter le Magnificat avant d’avoir passé par la Croix ! »
Être « marial » : être « marial », c’est continuer la mission de Marie sur terre, c’est donner de nouveaux enfants à l’Église. Chaque fois que nous disons « Oui » à Dieu, nous concevons Jésus dans notre cœur, comme Marie l’a conçu dans son cœur avant de le concevoir dans son sein maternel, dans le sens où nous le faisons advenir au monde.
Marie, tendresse du monde : Notre monde est en feu, et Marie y fait passer une rosée de tendresse. Plusieurs papes le rappellent. Benoît XVI : « La crise actuelle n’est pas tant économique et politique, elle est avant tout morale : l’homme a bâti une Tour de Babel avec des pierres virtuelles. C’est le moment de construire des oasis de prière à Marie ». Car Marie a été présente à tous les grands tournants de la vie de L’Église, souligne Sœur Marie-Benoît, elle annonce le renouveau. Saint Jean-Paul II : « Le remède à la crise morale que nous traversons : c’est Marie ! ». Pape François : « Mettons-nous à l’école de Marie, missionnaire et miroir de la Miséricorde de Jésus ».
Priez :« Dans les Actes des Apôtres, Luc nous rapporte que, dans les premiers temps, les chrétiens étaient assidus aux « 4 P » : Le Pain, La Parole, le Partage et la Prière. De nos jours, le partage peut être spirituel plus que matériel : il bénéficiera aussi de la multiplication des pains ! Gloire à Dieu et pieds sur terre » ! conclut Sœur Marie-Benoît en clin d’œil.