Pistes de contemplation de l’évangile du jour
Prier l’Esprit saint et lire le texte, puis demander la grâce de pouvoir contempler la Parole quelques minutes (choisir combien), puis prendre quelques minutes sur la première partie. Relire cette partie, imaginer la scène, repérer qui je suis, un disciple de Jésus. écouter ce qu’il entend, ressent, fait. Rester sur ce qui a du goût, ce qui me touche. Puis la 2e partie, la 3e, et finir par un moment de dialogue avec le Seigneur.
Evangile du jour (Mt 5, 43-48)
Jésus disait à ses disciples : « Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi.
Eh bien ! moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes.
En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. »
Première partie de l’évangile du jour.
Jésus disait à ses disciples : « Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi.
La bible dans l’Ancienne Alliance ne demande pas la haine des ennemis personnels, mais volontiers celle des ennemis collectifs: “Comment ne pas haïr tes ennemis, Seigneur, ne pas avoir en dégoût tes assaillants ? Je les hais d’une haine parfaite, je les tiens pour mes propres ennemis”. (Ps 138,22) L’unité d’un groupe se fait facilement par l’exclusion d’un bouc émissaire ou l’affrontement avec un autre groupe, mais cela ne vient pas de Dieu.
Je peux prendre quelques minutes pour contempler Jésus prophète qui me propose de rectifier mes comportements tordus instinctifs, en particulier l’exclusion des personnes différentes, gênantes et l’opposition systématique à un autre groupe, de droite ou de gauche. Est-ce que j’accepte et lui demande cette grâce ?
Deuxième partie de l’évangile du jour.
Eh bien ! moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes.
“Aimez vos ennemis! priez pour ceux qui vous persécutent!”, Jésus tu y vas trop fort ! Toi, tu as les yeux fixés sur le Père, qui ne se comporte pas comme nous les hommes, il est juste et bon avec tous, quel que soit leur comportement, il refuse toute séparation en camps opposés, toute discrimination.
Je peux prendre quelques minutes pour contempler la bonté du Père miséricordieux et apprendre à l’imiter. Peu à peu devenir à son image ressemblante, un autre Christ. Le salut est un chemin.
Troisième partie de l’évangile du jour.
En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. » Ce qui caractérise le fils du Père, le chrétien, c’est l’amour gratuit, qui n’est donné que par grâce. Le reste est relation ordinaire. Nous avons tous à progresser dans ce sens de l’amour inconditionnel.
Je peux prendre quelques minutes pour contempler l’attrait qu’exercent les hommes et femmes qui vivent cet l’amour inconditionnel presque en continu, les saints d’hier et d’aujourd’hui, quelles que soient les circonstances. Je suis encore frappé par le témoignage de ma fille aînée et de mon épouse, qui ont été tellement transformées dans leurs derniers temps. La maladie ni le handicap n’empêchent la sainteté, au contraire. La perfection ne s’obtient pas par la force du poignet, mais en se laissant aimer dans tous mes recoins, mes insatisfactions, mes colères, mes échecs…
Je termine par 5 minutes de dialogue amical avec Jésus. Qu’ai-je envie de lui dire? Il m’appelle à ? Conclure par un signe de croix ou un chant, me lever, je peux noter mon vécu.
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