Pistes de contemplation de l’évangile du jour
Prier l’Esprit saint et lire le texte, puis demander la grâce de pouvoir contempler la Parole quelques minutes (choisir combien), puis prendre quelques minutes sur la première partie. Relire cette partie, imaginer la scène, repérer qui je suis, Pierre, Jean ou Jacques. écouter ce qu’il entend, ressent, fait. Rester sur ce qui a du goût, ce qui me touche. Puis la 2e partie, la 3e, et finir par un moment de dialogue avec le Seigneur.
Evangile du jour (Lc 16, 19-31)
Jésus disait aux pharisiens : « Il y avait un homme riche, vêtu de pourpre et de lin fin, qui faisait chaque jour des festins somptueux. Devant son portail gisait un pauvre nommé Lazare, qui était couvert d’ulcères. Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche ; mais les chiens, eux, venaient lécher ses ulcères. Or le pauvre mourut, et les anges l’emportèrent auprès d’Abraham.
Le riche mourut aussi, et on l’enterra. Au séjour des morts, il était en proie à la torture ; levant les yeux, il vit Abraham de loin et Lazare tout près de lui. Alors il cria : “Père Abraham, prends pitié de moi et envoie Lazare tremper le bout de son doigt dans l’eau pour me rafraîchir la langue, car je souffre terriblement dans cette fournaise. – Mon enfant, répondit Abraham, rappelle-toi : tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur pendant la sienne. Maintenant, lui, il trouve ici la consolation, et toi, la souffrance. Et en plus de tout cela, un grand abîme a été établi entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient passer vers vous ne le puissent pas, et que, de là-bas non plus, on ne traverse pas vers nous.”
Le riche répliqua : “Eh bien ! père, je te prie d’envoyer Lazare dans la maison de mon père. En effet, j’ai cinq frères : qu’il leur porte son témoignage, de peur qu’eux aussi ne viennent dans ce lieu de torture !” Abraham lui dit : “Ils ont Moïse et les Prophètes : qu’ils les écoutent ! – Non, père Abraham, dit-il, mais si quelqu’un de chez les morts vient les trouver, ils se convertiront.” Abraham répondit : “S’ils n’écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts : ils ne seront pas convaincus.” »
Première partie de l’évangile du jour.
Jésus disait aux pharisiens : « Il y avait un homme riche, vêtu de pourpre et de lin fin, qui faisait chaque jour des festins somptueux. Devant son portail gisait un pauvre nommé Lazare, qui était couvert d’ulcères. Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche ; mais les chiens, eux, venaient lécher ses ulcères. Or le pauvre mourut, et les anges l’emportèrent auprès d’Abraham.
Lazare signifie “Dieu vient en aide”. Cela tarde, mais ce conte va le décrire. La dureté de coeur du riche s’oppose résolument au soin du pauvre. Seuls les chiens font ce que ne veut pas faire le riche.
Je peux prendre quelques minutes pour contempler le talent de Jésus pour trouver des images frappantes et nous faire réfléchir en nous faisant discerner nous-mêmes où se trouvent le bien et le mal, la vérité et la justice, l’égoïsme et l’injustice.
Deuxième partie de l’évangile du jour.
Le riche mourut aussi, et on l’enterra. Au séjour des morts, il était en proie à la torture ; levant les yeux, il vit Abraham de loin et Lazare tout près de lui. Alors il cria : “Père Abraham, prends pitié de moi et envoie Lazare tremper le bout de son doigt dans l’eau pour me rafraîchir la langue, car je souffre terriblement dans cette fournaise. – Mon enfant, répondit Abraham, rappelle-toi : tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur pendant la sienne. Maintenant, lui, il trouve ici la consolation, et toi, la souffrance. Et en plus de tout cela, un grand abîme a été établi entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient passer vers vous ne le puissent pas, et que, de là-bas non plus, on ne traverse pas vers nous.”
Jésus décrit le séjour des morts tel que l’on le voyait traditionnellement. C’est le lieu où Dieu exerce sa justice, ici par la bouche d’Abraham. Le riche réalise enfin qu’il a besoin du pauvre. La soif et la chaleur expriment la grande souffrance du riche. Le sort des uns et des autres est chamboulé, la justice rétablie. Comme dans les Béatitudes et le Magnificat, la hiérarchie terrestre est retournée.
Au delà de la torture du riche qui était trop fermé pour voir le pauvre, je peux prendre quelques minutes pour contempler la juste miséricorde divine. Dieu est juste et nous pose en responsables, celui qui aurait rejeté sur terre toute miséricorde ne pourrait plus y accéder, là sera son drame. Celui qui a subi l’injustice accède au bonheur définitif, à la joie d’être aimé. Nous sommes prévenus. Seigneur, ouvre mes yeux, débouche mes oreilles.
Troisième partie de l’évangile du jour.
Le riche répliqua : “Eh bien ! père, je te prie d’envoyer Lazare dans la maison de mon père. En effet, j’ai cinq frères : qu’il leur porte son témoignage, de peur qu’eux aussi ne viennent dans ce lieu de torture !” Abraham lui dit : “Ils ont Moïse et les Prophètes : qu’ils les écoutent ! – Non, père Abraham, dit-il, mais si quelqu’un de chez les morts vient les trouver, ils se convertiront.” Abraham répondit : “S’ils n’écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts : ils ne seront pas convaincus.” »
Le riche torturé par le regret commence à penser à ses frères et à prier, mais il est trop tard. La prière quotidienne d’Israël commence ainsi: “Ecoute Israël, le Seigneur est notre Dieu, le Seigneur est UN.” (Deut 6,4) Ceci est écrit en préambule du premier commandement, l’écoute de Dieu est donc nécessaire pour avoir accés à toute la Loi, à la Loi d’amour.
Je peux prendre quelques minutes pour réaliser l’importance vitale de la Parole, la méditation de la Torah, des prophètes et de la Parole de Jésus, qui ouvrent à la Vie.
Je termine par 5 minutes de dialogue amical avec Jésus. Qu’ai-je envie de lui dire? Il m’appelle à ? Conclure par un signe de croix ou un chant, me lever, je peux noter mon vécu.
Chant : Écoute, Israël, le Seigneur est notre Dieu, le Seigneur est Un. Chéma Israël Adonaï Elorhénou, Adonaï erhad. https://www.youtube.com/watch?v=JCXhYXA4JKQ
Je tombe aussi sur une belle prière juive qui renverse le sens de la phrase, ouvrant un dialogue : Chéma Israël Elokay, Écoute Israël, mon Dieu. (hébreu moderne mis en lettres européennes) https://www.youtube.com/watch?v=OKtUqty2n_A