Contemplation de l’évangile selon saint Ignace.
Prier l’Esprit saint et lire le texte puis demander une grâce, par exemple de pardonner avec Jésus les injustes. Choisir un temps à prier chaque partie, 5 ou 10 minutes par exemple. Relire cette partie, imaginer la scène, écouter, choisir quel personnage je suis, ami de Lazare, pharisien, Caïphe, grand prêtre ou pèlerin, ce qu’il dit, voit, entend, ressent, fait. Rester sur ce qui a du goût, ce qui me touche. Puis la 2e partie, la 3e, et finir par un moment de dialogue avec le Seigneur.
Évangile (Jn 11, 45-57)
Quand Lazare fut sorti du tombeau, beaucoup de Juifs, qui étaient venus auprès de Marie et avaient donc vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui. Mais quelques-uns allèrent trouver les pharisiens pour leur raconter ce qu’il avait fait. Les grands prêtres et les pharisiens réunirent donc le Conseil suprême ; ils disaient : «Qu’allons-nous faire ? Cet homme accomplit un grand nombre de signes. Si nous le laissons faire, tout le monde va croire en lui, et les Romains viendront détruire notre Lieu saint et notre nation. »
Alors, l’un d’entre eux, Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là, leur dit : « Vous n’y comprenez rien vous ne voyez pas quel est votre intérêt : il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple, et que l’ensemble de la nation ne périsse pas. » Ce qu’il disait là ne venait pas de lui-même ; mais, étant grand prêtre cette année-là, il prophétisa que Jésus allait mourir pour la nation ; et ce n’était pas seulement pour la nation, c’était afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés.
À partir de ce jour-là, ils décidèrent de le tuer. C’est pourquoi Jésus ne se déplaçait plus ouvertement parmi les Juifs ; il partit pour la région proche du désert, dans la ville d’Éphraïm où il séjourna avec ses disciples. Or, la Pâque juive était proche, et beaucoup montèrent de la campagne à Jérusalem pour se purifier avant la Pâque. Ils cherchaient Jésus et, dans le Temple, ils se disaient entre eux : «Qu’en pensez-vous ? Il ne viendra sûrement pas à la fête ! » Les grands prêtres et les pharisiens avaient donné des ordres : quiconque saurait où il était devait le dénoncer, pour qu’on puisse l’arrêter.
Première partie de l’évangile du jour.
Quand Lazare fut sorti du tombeau, beaucoup de Juifs, qui étaient venus auprès de Marie et avaient donc vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui. Mais quelques-uns allèrent trouver les pharisiens pour leur raconter ce qu’il avait fait. Les grands prêtres et les pharisiens réunirent donc le Conseil suprême ; ils disaient : “Qu’allons-nous faire ? Cet homme accomplit un grand nombre de signes. Si nous le laissons faire, tout le monde va croire en lui, et les Romains viendront détruire notre Lieu saint et notre nation. »
La violence vient souvent de la peur ou de l’angoisse. L’autorité des grands prêtres et les pharisiens leur semble menacée par celle, croissante, de Jésus. Ils imaginent une menace romaine ou mentent pour justifier à l’avance leur rejet de Jésus et leur violence.
Je peux prendre quelques minutes pour contempler Jésus qui a relevé publiquement Lazare (Lazare signifie: Dieu a secouru) pour révéler au peuple la puissance de Dieu sur la mort. Jésus sait que cette révélation sera insupportable par les grands prêtres et pharisiens, qui le feront mourir, pourtant il l’accomplit, pourquoi? “Avant la fête de la Pâque, sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’à l’extrême.” (Jn 13,1) Que toute ma vie soit un merci, Jésus.
Deuxième partie de l’évangile du jour.
Alors, l’un d’entre eux, Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là, leur dit : « Vous n’y comprenez rien vous ne voyez pas quel est votre intérêt : il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple, et que l’ensemble de la nation ne périsse pas. » Ce qu’il disait là ne venait pas de lui-même ; mais, étant grand prêtre cette année-là, il prophétisa que Jésus allait mourir pour la nation ; et ce n’était pas seulement pour la nation, c’était afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés.
Le nom de Caïphe est proche de celui de Képhas (pierre) que Jésus donne à Simon. Caïphe s’appelait Joseph, mais il est l’anti-Joseph, celui qui refuse d’adopter le Fils. Ce mal que commet Caïphe, la miséricorde du Père va le transformer en bien. La logique du bouc émissaire (Lévitique 16,7-10) consiste à choisir quelqu’un sur qui on projette toute la responsabilité d’un malheur. En chassant ou en éliminant la personne, on pense éliminer le mal. Ainsi la peine de mort, le rejet des étrangers, les Interruptions dites ‘Médicales’ de Grossesse, les pogroms, les persécutions, etc.
Je peux prendre quelques minutes pour contempler Jésus innocent acceptant par avance l’injustice de sa condamnation pour partager celles que nous vivons, “afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés”, pour témoigner de son amour plus grand que tous nos mensonges et nos péchés. Merci Jésus pour ton sacrifice.
Troisième partie de l’évangile du jour.
À partir de ce jour-là, ils décidèrent de le tuer. C’est pourquoi Jésus ne se déplaçait plus ouvertement parmi les Juifs ; il partit pour la région proche du désert, dans la ville d’Éphraïm où il séjourna avec ses disciples. Or, la Pâque juive était proche, et beaucoup montèrent de la campagne à Jérusalem pour se purifier avant la Pâque. Ils cherchaient Jésus et, dans le Temple, ils se disaient entre eux : «Qu’en pensez-vous ? Il ne viendra sûrement pas à la fête ! » Les grands prêtres et les pharisiens avaient donné des ordres : quiconque saurait où il était devait le dénoncer, pour qu’on puisse l’arrêter.
Ce jour-là, “ils décidèrent de le tuer”; “La Pâque juive était proche.” L’évangile rapproche les deux évènements des deux Pâques qui vont se superposer. L’agneau pascal fut offert pour sauver par son sang le peuple de Dieu du fléau qui atteint les aînés de l’Egypte. Leur mort décide le pharaon à laisser partir le peuple hébreu esclave.
Je peux prendre quelques minutes pour rapprocher les évènements des deux Pâques: d’une part l’offrande des agneaux et le passage de la mer rouge, d’autre part l’offrande de Jésus pour rassembler les hommes et son passage de la mort vers la Vie.
Je termine par 5 minutes de dialogue amical avec Jésus. Quel merci ai-je envie de lui dire? Conclure par un signe de croix, me lever, peut-être noter mon vécu.