Contemplation de l’évangile du jour
Prier l’Esprit saint, lire le texte et demander une grâce, par exemple de pouvoir contempler la Parole quelques minutes (choisir combien), puis prendre quelques minutes sur la première partie. Relire cette partie, imaginer la scène, choisir qui je suis, sauf Jésus, la femme accusée, un scribe ou pharisien, ou un disciple, écouter ce qu’il voit, entend, ressent, fait. Rester sur ce qui a du goût, ce qui me touche. Puis la 2e partie, la 3e, et finir par un dialogue avec le Seigneur.
Évangile (Jn 8, 1-11)
Jésus s’en alla au mont des Oliviers. Dès l’aurore, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s’assit et se mit à enseigner. Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en situation d’adultère. Ils la mettent au milieu, et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, que dis-tu ? »
Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il écrivait sur la terre. Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. » Il se baissa de nouveau et il écrivait sur la terre.
Eux, après avoir entendu cela, s’en allaient un par un, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme toujours là au milieu. Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? » Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »
Première partie de l’évangile du jour.
Jésus s’en alla au mont des Oliviers. Dès l’aurore, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s’assit et se mit à enseigner. Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en situation d’adultère. Ils la mettent au milieu, et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, que dis-tu ? » Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser.
La femme n’est même pas nommée, pour les scribes et pharisiens elle est juste un piège astucieux tendu pour coincer Jésus, car “tout le peuple venait à lui”, il a trop de succès, il sape notre autorité auprès du peuple. S’il répond qu’il faut la condamner, il reconnaît justes les comportements des pharisiens et son message de miséricorde est creux. S’il répond qu’il ne faut pas la condamner, il ne suit pas la loi, c’est un faux prophète, on va pouvoir l’éliminer.
Je peux prendre quelques minutes pour contempler Jésus branché sur l’Esprit saint, il perçoit plus que tout la miséricorde du Père pour cette femme accusée, certes pécheresse, mais moins que ses accusateurs pleins de haine et de fourberie. Jésus perçoit aussi la Loi dans son esprit de plus que dans sa lettre, et même les motivations de ses accusateurs. Comment peut-il les sauver tous?
Deuxième partie de l’évangile du jour.
Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il écrivait sur la terre. Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. » Il se baissa de nouveau et il écrivait sur la terre.
Il est tellement plus facile de voir le mal chez l’autre qu’en soi ! Mais au lieu de pointer un doigt accusateur sur la femme, Jésus le pointe vers le sol, il écrit pour renvoyer aux Écritures, selon lesquelles l’homme et la femme adultères doivent être jugés ensemble : “Lorsqu’on trouvera un homme couché avec une femme mariée, ils mourront tous deux, l’homme qui a couché avec la femme, et la femme également.” (Deut 22,22). Son geste évoque et rappelle aussi “le sang d’Abel qui crie de la terre vers Dieu” (Gn 4,1-11) pour rappeler l’interdiction du meurtre. Enfin les accusateurs peuvent se demander ce que Jésus écrit. Jésus étant prophète, il pourrait bien écrire les fautes des uns ou des autres. Sauve qui peut !
Je peux prendre quelques minutes pour contempler l’espace de silence et de conscientisation que crée Jésus, Ne regardant personne, il responsabilise chacun et lui permet de réfléchir en conscience sur son propre comportement. Gare au plus prétentieux, il devra rendre des comptes. Jésus déstabilise le phénomène de groupe et leur assurance collective à condamner.
Troisième partie de l’évangile du jour.
Eux, après avoir entendu cela, s’en allaient un par un, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme toujours là au milieu. Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? » Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »
Jésus rend la parole à la femme qui ne pouvait se défendre, écrasée par la honte qu’on lui inflige, mais, pour l’en libérer, il feint d’être étonné de leur départ. Ses accusateurs n’oseront plus l’accuser, elle peut se réinsérer dans la communauté. Étant désavoués, certains voudront plus tard se venger sur Jésus, malgré sa délicatesse, puisqu’il n’a accusé personne.
Je peux prendre quelques minutes pour contempler Jésus libérant la pécheresse. Il l’a sauvée du rejet social et de la mort, il l’invite à une vie nouvelle dans laquelle elle sera plus attentive à ne pas s’écarter du bon chemin.
Je termine par 5 minutes de dialogue amical avec Jésus sur mes responsabilités. Conclure par un signe de croix ou un chant, me lever, je peux noter mon vécu.
Chant: Le Seigneur est ma ma lumière et mon salut https://www.youtube.com/watch?v=puSyyXv7-QU