Comme chaque année, l’Eglise nous donne la joie de faire advenir le Seigneur dans l’aujourd’hui de notre vie avec le temps de l’Avent, une période agréable parce qu’elle est matériellement accompagnée par les lumières que nous découvrons dans nos villes et villages, nos maisons et dans nos églises avec la mise en place des crèches de Noël. Pourtant, l’expérience montre bien que ce temps peut aussi être source d’angoisse pour beaucoup de personnes, quand la solitude de la personne vivant seul s’affronte aux réunions de familles qui se préparent pour Noël, quand l’esprit consumériste vient humilier et écraser la misère de ceux qui ne pourront pas recevoir un seul cadeau, quand l’harmonie et la sérénité sont bousculées par la peur de se retrouver en famille avec les tensions familiales qui nous angoissent parfois à la seule idée de se retrouver en famille avec des parents « avec qui le courant ne passe pas toujours »….
Et pourtant, le temps de l’Avent est un cadeau que l’Eglise offre à chacun, quelle que soit sa situation : il nous permet de contempler, au-delà des contingences humaines, l’Amour qui descend du ciel pour nous combler, l’Astre d’en haut qui vient nous visiter, le sauveur du monde, pauvre parmi les pauvres, qui vient nous enrichir en nous sauvant de la mort du péché, lumière d’en haut qui vient éclairer nos ténèbres.
Nous n’avons peut-être pas le treizième mois pour offrir des cadeaux ! Pourtant, notre cœur est sûrement riche pour s’offrir à Dieu et lui offrir toute notre vie avec ses joies et ses peines. C’est ce cœur que Dieu veut rencontrer, vidé de ses artifices ! C’est ce cœur qui est appelé à accueillir le Dieu fait homme, comme jadis la mangeoire de Bethléem. Alors, ne le laissons pas s’endormir, s’engourdir pour que le Seigneur y fasse sa demeure ! Alors, veillons pour accueillir le fils de Dieu qui vient nous sauver.
Père Joseph Bavurha Bahati
