A noël, « un enfant nous est né, un fils nous est donné, éternelle est sa puissance ». Lorsqu’un bébé naît dans une famille, toute l’attention se focalise sur lui. Nous lui offrons des cadeaux, nous apportons des fleurs à la jeune mère, une carte de vœux aux parents. Le bébé devient le centre de toutes nos préoccupations. La question à Noël est celle de savoir si l’Enfant-Jésus attire à ce point lui aussi notre attention. Est-ce que le bébé de Marie et Joseph est devenu le centre de notre attention, au moins en la période de Noël. Lorsqu’un enfant naît dans une famille, nous baissons le volume et le ton de nos conversations car un bébé impose le silence dans la famille. Sommes-nous capables de faire silence pour reconnaître la voix, les pleurs, les rires de l’Enfant-Jésus qui nous parle, qui crie, qui rit de joie aujourd’hui encore ? Lorsqu’un bébé naît dans notre famille, nous apprêtons son espace personnel, nous améliorons la décoration de sa chambre. Nous essayons de tout faire pour que ce petit bébé se sente vraiment chez lui à la naissance, avec une place qui lui est propre, une place différente de celle des autres enfants. Quelle place réservons-nous au Seigneur dans nos familles, et dans nos cœurs ? Avons-nous libéré nos cœurs de toutes ces affaires, désirs exorbitants, préoccupations encombrantes pour accueillir et donner un espace où puisse naître l’Enfant-Jésus… La naissance d’un bébé invite à la conversion, à des changements importants dans la vie des parents. Où en sommes-nous, nous, dans notre relation au Seigneur ? Quels sont les points de conversion que nous sommes appelés à vivre pour que Jésus puisse prendre toute sa place dans notre vie. Si nous ne nous convertissons pas à Noël avec la contemplation d’un bébé fragile qui nous y invite, nous ne serons pas capables de nous convertir non plus pendant le temps du carême en voyant cet adulte sur la croix !
Lorsqu’un bébé naît dans une famille, nous nous rendons compte que la théorie, la belle poésie ne servent pas à grand-chose par rapport à la vie concrète et pratique. Une chose est de clamer son amour fou pour son bébé tout mignon quand il dort dans son berceau, quand il nous complimente avec ses beaux sourires… Autre chose est de supporter des nuits entières sans dormir parce que le bébé pleure, qu’il est malade, qu’il commence à faire des caprices en vous demandant d’être totalement à lui, sans vous laisser 5 minutes par nuit. Vous vous levez le matin avec des traits de fatigue visibles sur votre visage, mais vos collègues impitoyables vous demandent d’être aussi efficace que lorsque vous avez dormi 8 heures ! La naissance d’un bébé nous dit que la vie quotidienne est sérieuse, parfois lourde, et qu’elle a besoin de s’appuyer sur la grâce de Dieu pour tenir. Que cette grâce apportée par l’Enfant de Marie et Joseph, le Fils de Dieu vous accompagne pendant cette nouvelle année 2018.