Jésus, ce charpentier issue d’une lignée aristocratique

2018-07-10T21:39:55+01:0010 juillet 2018|

« N’est-il pas le charpentier ? » Cette expression -verset 3, du chapitre 6 de l’Évangile de Saint-Marc que nous avons lu ce dimanche- nous dit aussi ce que furent les 30 ans de la vie cachée de Jésus à Nazareth, avant sa mission publique à partir du baptême dans le Jourdain : une existence absolument anonyme comme n’importe qui, à tel point que, pour les Nazaréens, cela est incompatible avec ce que Jésus fait aujourd’hui en enseignant avec assurance et autorité, et en faisant des miracles. Une telle sagesse, cette autorité, cette puissance à faire des miracles ne collent pas avec les talents d’un simple charpentier. Ils n’ont jamais vu les grands rabbins, bien connus et beaucoup mieux instruits, faire cela, et ce ne peut être possible pour un simple charpentier. De plus, les gens savent bien de quelle famille il provient. «N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie,  et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ?  Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? » Oui, il semble provenir d’une famille aristocratique car Joseph est de la lignée et de la descendance de David, comme nous dit l’évangile de l’enfance de Jésus : « Joseph, lui aussi, monta de Galilée, depuis la ville de Nazareth, vers la Judée, jusqu’à la ville de David appelée Bethléem. Il était en effet de la maison et de la lignée de David. » Mais Jésus ne possède d’aristocratique que le nom « à particule », comme beaucoup de monsieur ou madame « de quelque chose » qui malheureusement doivent aussi se battre pour joindre les deux bouts à la fin du mois, qui doivent parfois s’endetter pour payer les taxes et impôts pour ce grand château familial hérité depuis des siècles et qu’ils n’arrivent pas à vendre, ou qu’ils ont honte de vendre par fierté… Je pense à tous ces châteaux qui vont revivre avec les fêtes et célébrations de mariage en ce temps d’été.

Ancien curé de l'ensemble paroissial