Vivre la légende du Colibri !

2018-08-02T08:42:50+01:002 août 2018|

« Faites-les asseoir et donnez-leur vous-mêmes à manger ! » dit Jésus à ses disciples ! Il nous responsabilise. Devant un drame ou une tragédie, il est inutile de chercher à qui la faute. Le Seigneur nous demande de réagir de tenter des solutions de cœur ! Tout d’un coup, devant cette insistance de Jésus, voici que les disciples cherchent d’autres solutions. On ne va plus renvoyer la foule affamée ! ! Ils auraient quand même pu se bouger avant ! André tente une solution généreuse : « Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge  et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! » Essayons de trouver une solution, soyons généreux, même si nos solutions paraissent limitées !

Devant la souffrance du monde, sous sommes appelés à faire notre part, de manière généreuse et responsable et ensuite Dieu fera sa part. En effet, pour tant de monde, cinq mille hommes et tant de femmes et d’enfants, cinq pains et deux poissons ne sont rien. Il s’agit du pique-nique d’un jeune garçon perdu au milieu de la foule. La générosité de ce jeune garçon me fait penser à la légende du Colibri dont j’ai discuté récemment avec un couple de fiancés qui se marient en septembre à Castelginest. La fiancée, travaillant dans une banque, est scandalisée de voir la misère s’accroître alors que quelques personnes détiennent plus de la moitié de la richesse dans le monde.

Pour que le monde devienne plus juste et plus solidaire, cette demoiselle pense aux solutions politiques et globales. Mais moi, je lui parlé de cet évangile, avec ce pique-nique d’un jeune garçon qui permet à Jésus de faire le miracle le plus connu du Nouveau Testament parce qu’en effet, la multiplication des pains est repris six fois dans les quatre évangiles. Pour changer le monde, nous ne pouvons pas attendre que les autres réagissent. Nous sommes appelés à faire notre part, comme nous le trouvons dans la « légende du colibri » : un incendie se produit dans une forêt où il y a tous ces grands et petits animaux. Quelle tragédie ! C’est le sauve-qui-peut ! Mais le colibri, petit oiseau, s’en va à la mer et de bon bec, amène une goutte d’eau qu’il déverse sur le feu pour éteindre l’incendie, puis revient. Les gros animaux, lions, éléphants… se moquent de lui en lui faisant comprendre que le mieux est qu’il se sauve, au lieu de vouloir éteindre un grand feu avec une goutte d’eau alors que les canadairs n’y arrivent pas. Le colibri leur rétorqua : « moi je fais ma part et j’essaye de trouver une solution ! Peut-être que si vous aussi vous vous y mettiez, vous qui êtes plus grands et plus forts que moi, nous pourrions arriver à éteindre cet incendie »

Soyons au quotidien des colibris dans la société et dans le monde, voire même dans l’Église. Seul l’amour débordant de notre cœur nous permettra de changer notre monde, en construisant déjà ici et maintenant le Règne de Dieu que Jésus est venu annoncer et inaugurer.

Ancien curé de l'ensemble paroissial