3e mardi de carême, “Rembourse ta dette !”

2022-03-22T10:42:51+01:0022 mars 2022|

Pistes de contemplation de l’évangile du jour

Prier l’Esprit saint et lire le texte, puis demander la grâce de pouvoir contempler la Parole quelques minutes (choisir combien), puis prendre quelques minutes sur la première partie. Relire cette partie, imaginer la scène, repérer que je suis Pierre. écouter ce qu’il entend, ressent, fait. Rester sur ce qui a du goût, ce qui me touche. Puis la 2e partie, la 3e, et finir par un moment de dialogue avec le Seigneur.

Evangile du jour » (Mt 18, 21-35)

Pierre s’approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ? » Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à 70 fois sept fois.

Ainsi, le royaume des Cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs. Il commençait, quand on lui amena quelqu’un qui lui devait dix mille talents (c’est-à-dire soixante millions de pièces d’argent). Comme cet homme n’avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette. Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout.” Saisi de compassion, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette. Mais, en sortant, ce serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d’argent. Il se jeta sur lui pour l’étrangler, en disant : “Rembourse ta dette !” Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai.” Mais l’autre refusa et le fit jeter en prison jusqu’à ce qu’il ait remboursé ce qu’il devait. Ses compagnons, voyant cela, furent profondément attristés et allèrent raconter à leur maître tout ce qui s’était passé.

Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : “Serviteur mauvais ! je t’avais remis toute cette dette parce que tu m’avais supplié. Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi ?” Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu’à ce qu’il eût remboursé tout ce qu’il devait. C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur. »

Première partie de l’évangile du jour.

Pierre s’approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ? » Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à 70 fois sept fois.

Pardonner, c’est donner par-dessus l’offense, c’est vouloir ou faire du bien à qui m’a fait du tord. Pierre aimerait bien avoir une règle pour comptabiliser les pardons, parce qu’il est difficile de pardonner plusieurs fois à la même personne. Jésus lui donne une règle… bien plus exigeante.

Je peux prendre quelques minutes pour contempler Jésus qui n’a pas de compteur du tout, parce que personne ne peut retenir 490 tords. Tu m’as pardonné déjà chaque jour, 365×72=26 280 fois ! Comment en faire autant? Remets ma dette, Jésus, et vide chaque jour mon panier de jugements et de ressentiments sur mes frères.

Deuxième partie de l’évangile du jour.

Ainsi, le royaume des Cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs. Il commençait, quand on lui amena quelqu’un qui lui devait dix mille talents (c’est-à-dire soixante millions de pièces d’argent). Comme cet homme n’avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette. Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout.” Saisi de compassion, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette. Mais, en sortant, ce serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d’argent. Il se jeta sur lui pour l’étrangler, en disant : “Rembourse ta dette !” Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai.” Mais l’autre refusa et le fit jeter en prison jusqu’à ce qu’il ait remboursé ce qu’il devait. Ses compagnons, voyant cela, furent profondément attristés et allèrent raconter à leur maître tout ce qui s’était passé.

Lorsque le débiteur insolvable était en prison, il comptait sur sa famille ou sur un ami généreux (appelé goël, rédempteur), pour rembourser. Au besoin on pouvait le vendre comme esclave avec sa famille ou même le livrer au bourreau. Cette logique de violence rappelle celle de Ben Laden qui se justifiait des morts du 11 septembre 2001: « Si le fait de tuer ceux-là mêmes qui tuent nos enfants est du terrorisme, alors oui, nous sommes des terroristes. Si nous tuons …c’est en échange de ceux de nos enfants qu’ils ont mis à mort. Cela est permis par la loi divine et par la logique ». 

Je peux prendre quelques minutes pour contempler le Père remettant au contraire ma dette envers lui, si énorme et in-remboursable! Comment ne pas pardonner à mon tour? J’ai mis des mois à pardonner à mon agresseur sexuel, qui a perturbé 50 ans de ma vie, mais j’ai reçu un jour cette grâce.

Troisième partie de l’évangile du jour.

Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : “Serviteur mauvais ! je t’avais remis toute cette dette parce que tu m’avais supplié. Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir compassion de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu compassion de toi ?” Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu’à ce qu’il eût remboursé tout ce qu’il devait. C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur. »

Le terme de pitié devenant péjoratif, je préfère les traductions qui parlent de la compassion mutuelle que Jésus demande.

Je peux prendre quelques minutes pour contempler la compassion de Jésus si puissante qu’elle lui a donné la force de fréquenter les pécheurs sans les juger, de pardonner à ses disciples avant même qu’ils le demandent, et de marcher par amour vers le supplice que nous méritons, nous qui sommes incapables de rien rembourser.

Je termine par 5 minutes de dialogue amical avec Jésus. Qu’ai-je envie de lui dire? Il m’appelle à ? Conclure par un signe de croix ou un chant, me lever, je peux noter mon vécu.

Chant possible: Trisagion

https://www.youtube.com/watch?v=kRGDcRlS0ZQ