1er mercredi d’avent, Voici notre Dieu, en lui nous espérions

2022-11-30T17:12:49+01:0030 novembre 2022|

Prier l’Esprit saint et lire le texte, puis demander une grâce, par exemple dilater notre espérance, puis prendre quelques minutes sur la première partie, la relire, repérer à qui s’adresse le prophète, imaginer la scène, écouter ce qu’il entend, ressent, fait. Rester sur ce qui a du goût, ce qui me touche. Puis la 2e partie, la 3e, et finir par un moment de dialogue avec le Seigneur.

Première lecture (Is 25, 6-10a)

En ce jour-là, le Seigneur de l’univers préparera pour tous les peuples, sur sa montagne, un festin de viandes grasses et de vins capiteux, un festin de viandes succulentes et de vins décantés.

Sur cette montagne, il fera disparaître le voile de deuil qui enveloppe tous les peuples et le linceul qui couvre toutes les nations. Il fera disparaître la mort pour toujours. Le Seigneur Dieu essuiera les larmes sur tous les visages, et par toute la terre il effacera l’humiliation de son peuple. Le Seigneur a parlé.

Et ce jour-là, on dira : « Voici notre Dieu, en lui nous espérions, et il nous a sauvés ; c’est lui le Seigneur, en lui nous espérions ; exultons, réjouissons-nous : il nous a sauvés ! » Car la main du Seigneur reposera sur cette montagne.

Ce sont des images d’un accomplissement de tout l’homme, non seulement son corps, mais le Messie sauveur apportera aussi le bonheur de connaître Dieu et ses oeuvres, et surtout la joie d’aimer et d’être aimé pleinement et en vérité.

Première partie de la lecture du jour.

En ce jour-là, le Seigneur de l’univers préparera pour tous les peuples, sur sa montagne, un festin de viandes grasses et de vins capiteux, un festin de viandes succulentes et de vins décantés.

Ce passage se situe dans ce que l’on appelle l’apocalypse (c’est-à-dire dévoilement) d’Isaïe, chapitres 24 à 27 (pas celle de st Jean), qui comporte des oracles du prophète du 8e siècle avant JC, auxquels ont été ajoutés des éléments postérieurs. Isaïe décrit les images d’un banquet sacré donné un jour de fête, ici sur la montagne de Sion où est bâtie Jérusalem. Ce festin ouvre une ère nouvelle, il détaille les délices que le Seigneur prépare pour tous les hommes. Jésus reprendra ces images pour exprimer que la nouvelle ère messianique est là. (Matthieu 8,11 et Luc 14,15) Dans un second accomplissement, Isaïe entrevoit le projet final de Dieu, le bonheur promis à la fin des temps, l’abondance et la convivialité heureuse.

Je peux prendre quelques minutes pour contempler cette vision des meilleurs mets de cette époque, qui nous exprime à la fois le bonheur d’accueillir le Messie et le projet de Dieu à la fin des temps. Je peux demander à l’Esprit de réveiller mon espérance.

Deuxième partie de la lecture du jour.

Sur cette montagne, il fera disparaître le voile de deuil qui enveloppe tous les peuples et le linceul qui couvre toutes les nations. Il fera disparaître la mort pour toujours. Le Seigneur Dieu essuiera les larmes sur tous les visages, et par toute la terre il effacera l’humiliation de son peuple. Le Seigneur a parlé.

Grande révélation apportée par Isaïe: Dieu est plus fort que la mort, la tristesse, le deuil, l’humiliation politique des petits peuples écrasés par les grands royaumes. Tout cela disparaîtra dans ‘Jérusalem’, comme symbole d’un Israël nouveau, mais pas seulement: quatre fois est affirmé le ‘tous’. Le Messie-Christ rejoindra tous les peuples et nations, le Seigneur Dieu transformera l’humanité, il consolera les éprouvés, rétablira la justice et, par son estime de chacun, relèvera les humiliés, son peuple découragé.

Je peux prendre quelques minutes pour contempler l’oeuvre de Dieu promise et dirigée contre toute mort, souffrance, injustice et désespoir. La victoire sur le mal et la mort est déjà assurée. Je peux demander à être un des messagers et acteurs qui font advenir le monde promis, selon la volonté de Dieu: “Me voici, envoie-moi.” (Isaïe 6,8)

Troisième partie de la lecture du jour.

Et ce jour-là, on dira : « Voici notre Dieu, en lui nous espérions, et il nous a sauvés ; c’est lui le Seigneur, en lui nous espérions ; exultons, réjouissons-nous : il nous a sauvés ! » Car la main du Seigneur reposera sur cette montagne.

Comme les rois d’Israël étaient appelé ‘fils de Dieu’, de même ici “C’est lui le Seigneur” superpose l’espérance d’un sauveur messianique et la présence divine. Sur “cette montagne” le Messie souffrira, sera tué et pardonnera tous les péchés du monde

Je peux prendre quelques minutes pour contempler cette prophétie qui ouvre Israël à la nécessité de l’Incarnation: il faudra que ce Messie soit extraordinaire et même divin pour qu’il puisse relever tous les peuples et combler l’espérance de l’humanité.

Je termine par 5 minutes de dialogue amical avec Jésus Messie, venu 7 siècles plus tard accomplir les promesses. Qu’ai-je envie de lui dire? Viens vite habiter mon coeur ? Conclure par un signe de croix ou un chant, me lever, je peux noter mon vécu pour relire les difficultés traversées et les grâces reçues.

Chants messianiques hébraïques en français: Amen, Amen, Amen, cela est vrai, le Messie va venir sans tarder.

https://www.youtube.com/watch?v=x0lSfU8cRWo