L’Eucharistie est un mystère de foi
C’est réellement le Corps et le Sang du Christ, et donc pas seulement la mémoire d’un événement du passé, ni un signe de partage fraternel. Oui l’Eucharistie est mémorial du dernier repas du Christ avec ses disciples, et partage de sa vie entre ses disciples, mais le sacrifice de la croix rendu présent, pain substantiel qui donne la vie divine. Quand nous communions, la foi nous fait répondre Amen à ce grand mystère d’amour. Parfois des miracles viennent soutenir notre foi Eucharistique : c’est ainsi qu’à Buenos Aires e un miracle Eucharistique a eu lieu : « Le 15 août 1996, en la paroisse Santa Maria, un fidèle a reçu l’hostie consacrée dans ses mains afin de communier, mais l’a fait tomber sur le sol par inadvertance et pensait ne pas la ramasser parce qu’elle lui paraissait souillée. Une autre personne plus pieuse s’est rendu compte de ce qui était arrivé, a ramassé l’hostie et l’a mise de côté, tout en informant rapidement le curé, le père Alejandro Pezet. Le prêtre, en suivant les directives de l’Église dans ces circonstances, a mis l’hostie dans un récipient rempli d’eau qui reposait dans le tabernacle en attendant qu’elle se dissolve.
Le 26 août, le tabernacle a été rouvert pour prélever dans le récipient l’hostie qui était tombée, et il a été constaté que celle-ci ne s’était pas dissoute et présentait quelques taches rougeâtres qui grandissaient de jour en jour. Après des premiers examens probants, le 2 mars 2004, afin de lever tout doute, a été sollicité le plus grand expert en pathologie cardiaque et médecine légale, le professeur Frederick Zugibe de la Columbia University (New York).
Le professeur ignorait que cet échantillon provenait d’une hostie consacrée. Après l’avoir étudié, il déclara : « L’échantillon que vous m’avez apporté est un muscle cardiaque, soit un myocarde, plus exactement le ventricule gauche. » Et il m’a confirmé que mon patient avait énormément souffert. Alors on lui demanda : « Pourquoi dites-vous cela ? » « Parce que votre patient présente quelques thrombus, empêchant à certains moments la respiration, l’apport d’oxygène, fatiguant et faisant souffrir ainsi le malade puisque chaque aspiration devait être douloureuse. Il a probablement été victime d’un coup porté à hauteur de la poitrine. D’autre part, l’activité cardiaque était vive au moment où vous m’avez apporté l’échantillon. Nous avons trouvé des globules blancs intacts et ceux-ci sont uniquement transportés par le sang. Par conséquent, s’il y a des globules blancs, c’est parce qu’au moment où vous m’avez apporté l’échantillon, le cœur ce dernier était en train de battre. » Le professeur a alors demandé à qui appartenait cet échantillon et quand on lui a dit qu’il provenait d’une hostie consacrée, il s’est exclamé : « Je ne le crois pas. » Il était très impressionné. « Docteur, au moment où vous m’avez apporté cet échantillon, ce cœur était vivant ! »
L’Eucharistie est un mystère de charité
L’Eucharistie est la source et le sommet de la vie chrétienne nous dit le concile Vatican II.
De dimanche en dimanche, nous vivons de l’Eucharistie, portant au Seigneur nos vies de la semaine, nos joies et nos peines, nous soucis et nos questions. La Parole de Dieu et la communion Eucharistique peuvent transformer nos vies si notre désir est réel de recevoir le Christ et d’en vivre. Comme le disait le Pape Jean-Paul II, dans Mane Nobiscum Domine (2004) : « Vous tous, les fidèles, redécouvrez le don de l’Eucharistie comme lumière et force pour votre vie quotidienne dans le monde, dans l’exercice de votre profession et dans les situations les plus diverses. Redécouvrez-le surtout pour vivre pleinement la beauté et la mission de la famille. »
Le Pape François dans sa première catéchèse sur l’Eucharistie en novembre 2017 a fait lui aussi ce lien entre la messe et la vie : « Il est fondamental pour nous chrétiens de bien comprendre la valeur et la signification de la Messe, pour vivre toujours plus pleinement notre relation avec Dieu. » et il l’a développe en mars 2018 : « L’Eucharistie nous rend forts pour porter du fruit par nos bonnes œuvres en tant que chrétiens. Et on le voit bien dans la prière d’aujourd’hui, dans laquelle nous demandons au Seigneur que « la participation à son sacrement soit pour nous source de salut, qu’elle nous guérisse de tout mal et nous conforte dans son amitié ». Appuyons-nous sur l’Eucharistie : c’est recevoir Jésus qui nous transforme en lui, qui nous rend plus forts. Le Seigneur est si bon et si grand ! »
Enfin L’Eucharistie est un mystère d’espérance :
La mort d’une personne proche est souvent un coup très dur, tant le vide qu’elle laisse dans nos vies est immense. Mais l’absence physique, aussi difficile soit-elle, ne signifie pas que tout est fini. Et l’Eucharistie peut être dans ces moments de deuil une grande source d’espérance. Le catéchisme de l’Église catholique nous explique pourquoi on appelle la célébration de l’Eucharistie « sainte communion » : « Communion », parce que c’est par ce sacrement que nous nous unissons au Christ qui nous rend participants de son Corps et de son Sang pour former un seul corps (CEC n°1331).
Il nous dit aussi que « l’Eucharistie est célébrée en communion avec toute l’Église du ciel et de la terre, des vivants et des défunts ». En communiant au corps du Christ à la messe, nous nous unissons à Lui, et par ce biais, nous entrons en communion avec tous ceux qui sont également unis à Lui, à savoir tous les saints du Ciel (non pas uniquement ceux qui ont été canonisés, mais tous les défunts qui ont été purifiés par l’amour du Christ).
L’Eucharistie établit un lien entre le Ciel et la terre. Nombreux sont ceux qui, après avoir perdu une personne proche, ressentent une forme de proximité avec elle après avoir reçu la communion ou en présence du Saint-Sacrement. Car « ceux qui meurent dans la grâce […] vivent pour toujours avec le Christ » (CEC n°1023). Ainsi notre proximité avec le Christ dans l’Eucharistie devient une proximité avec les défunts. Cette proximité spirituelle — peut-être plus forte encore que celle que nous connaissions sur terre — est une vérité théologique bien mystérieuse, mais qui peut être d’un grand soutien quand nous traversons nos « vallées de larmes ».
Car l’Eucharistie est un avant-goût du banquet qui nous attend au Ciel, où nous serons unis à Jésus et à tous nos morts d’une manière qu’il nous est impossible de nous imaginer avec nos limites terrestres. L’Eucharistie nous donne l’espérance qu’un jour, nous serons réunis avec tous ceux qui nous manquent ici-bas. La mort n’a pas le dernier mot. Jésus a vaincu la mort, et nous a ouvert les portes du Ciel ou nous pourrons vivre avec nos êtres chers dans l’amour et la paix pour l’éternité.
Rendons grâce à Dieu avec ferveur pour cet immense don qu’est l’Eucharistie, mystère à croire, à vivre et à espérer…