Nous entrons aujourd’hui dans une série de paraboles que saint Matthieu nous propose pendant plusieurs dimanches. Une parabole, de l’hébreu mâchâl, signifie récit symbolique destiné à faire découvrir un sens caché. Ici le sens caché de la parabole du semeur est : La semence c’est la Parole et le semeur c’est Jésus qui donne la parole.
Or le monde créé est plein de symboles, de signes. Justement Jésus va se servir de ces symboles de la réalité de la vie quotidienne pour parler de son père et de son royaume. La Parole de Dieu est au cœur de cette parabole : sa performativité, sa pertinence pour la vie et pour le royaume. Jésus emprunte à la création sa vérité pour montrer combien sa Parole est réelle, combien rien ne peut échapper à Dieu, combien tout est en marche vers l’accomplissement.
Et cet accomplissement c’est ce que l’apôtre des nations exalte dans son épître aux romains : la création tout entière aspire de toutes ses forces à voir la révélation des fils de Dieu. Et c’est la Parole qui jour après jour nous révèle cet accomplissement cosmique de la gloire. Cette parabole, comme un thermomètre, nous permet de savoir comment chacun reçoit la Parole dans son cœur, comment cette Parole trouve-t-elle de la résonance ou du rebondissement en lui !
Il sied de demander toujours la grâce de se laisser toucher par la Parole de Dieu qui abreuve et fait germer nos vies. Une Parole de puissance, une Parole-action ou Parole-effet.