Parmi nous, un nouveau diacre : Guy de Beler, jeune retraité, marié, père de deux enfants -des jeunes adultes aujourd’hui. Guy de Beler a été ordonné diacre le 11 octobre dernier, en l’église Notre Dame de la Dalbade à Toulouse. « Les diacres ont une place de choix dans une Église qui privilégie le service, notamment de plus pauvres », écrit Mgr Le Gall, archevêque du diocèse de Toulouse, dans le livret de messe. En ce jour d’ordination, nous étions heureux autant qu’émerveillés pour prier et vivre avec Guy de Beler son entrée dans ce ministère que l’Église redécouvre, comme un signe d’Espérance dans ce temps sombre de pandémie. Petit interview de Guy de Beler qui témoigne de ce qu’il a vécu lors de son ordination, de la place de notre communauté paroissiale d’Aucamville-Saint-Loup Cammas dans son cheminement mais aussi du rôle de son épouse, Marie-Madeleine, auprès de lui.
Comment avez-vous vécu la cérémonie d’ordination ?
Guy de Beler : D’abord j’ai été ému dans la préparation en voyant toutes les personnes mobilisées pour que ma cérémonie d’ordination soit belle : l’équipe de 6 personnes autour du cérémoniaire, le service communication du diocèse, les choristes du cœur diocésain et de la chorale paroissiale, les fleuristes du diocèse, le sacristain de la Dalbade… Tout cela pour un seul ordinand !
L’imposition des mains sur ma tête par l’archevêque suivi de la prière d’ordination fut pour moi le moment le plus fort de la cérémonie. J’étais à genoux. L’Esprit Saint fortifiait à ce moment là mon être de diacre. Je recevais le sacrement de l’Ordre. Et à partir de là, je me suis senti très heureux d’être diacre et d’avoir répondu à l’appel du Seigneur. Avant ce moment dans la cérémonie j’étais un peu tendu. Le diacre cérémoniaire me voyant bouleversé m’a proposé de m’appuyer sur son bras pour me relever. Ma vêture (étole et dalmatique) par deux diacres José et Philippe puis l’accolade chaleureuse de tous les frères diacres m’ont rempli de joie : l’engagement dans le diaconat me donnait des frères. Je fais désormais partie de la fraternité diaconale du diocèse de Toulouse.
Quel rôle a joué la paroisse dans votre cheminement ?
Guy de Beler : Les précédentes étapes vers l’ordination se sont déroulées sur le secteur paroissial : L’admission à l’église d’Aucamville ; l’acolytat et le lectorat à l’église de Lalande ; J’ai vraiment ressenti que les fidèles de la paroisse priaient pour moi à ces occasions là et m’accompagnaient sur mon chemin. La joie qu’ils me témoignaient quand je leur apprenais mon appel au diaconat m’a toujours réconforté. Ils comptaient vraiment sur ma présence et mon engagement dans la vie paroissiale. J’ai souhaité que la majorité de mon équipe d’accompagnement soit constituée de laïcs de la paroisse ayant des engagements et responsabilités sur la paroisse. Ils m’ont aidé à mieux discerner où pourrait se vivre mon engagement comme diacre permanent. Par mon engagement dans la liturgie et l’animation des chants de l’assemblée, j’ai circulé dans tous les clochers et salles paroissiales, rencontrant des assemblées très diverses. J’ai pris conscience du rôle des sacristains et sacristines dans le bon fonctionnement de l’Église : un travail caché et pourtant si important. Les encouragements chaleureux des prêtres m’ont donné confiance en moi.
Enfin je voudrais témoigner de l’accueil et de ma bonne intégration dans l’équipe des funérailles de la paroisse : Frank et Marie, Georges et Angèle, Adeline, Thierry m’ont fait découvrir la célébration des funérailles. Grâce à eux j’ai pu me projeter comme diacre et cela m’a rassuré sur ma mission future. Bien sûr, j’ai été accompagné par nos prêtres au cours des cérémonies. La présence de deux diacres dans la paroisse m’aide beaucoup à devenir diacre.
Votre épouse Marie-Madeleine, compte également beaucoup pour vous dans ce parcours atypique ?
Guy de Beler : Marie-Madeleine a donné son adhésion dès le départ, elle m’a accompagné tout au long de ma formation et de mon parcours. Elle a assisté et participé à tout : suivi de la formation au diaconat au Christ-Roi ensemble, rencontre avec mon équipe d’accompagnement tous les deux mois, elle a confirmé son OUI au moment de mon admission à Aucamville. Je suis très à l’écoute de ses remarques, de ses observations, j’apprécie ses encouragements ; entre autres, elle m’a poussé pour mon engagement dans l’équipe paroissiale des funérailles. Nous aimons prier ensemble 1’office dans la journée. Nous avons pris dans les années passées des engagements très souvent ensemble. Aussi avons-nous demandé à notre archevêque et à notre vicaire général d’avoir une mission commune dans le service diocésain de la Pastorale familiale. Par une relecture de leur histoire conjugale, nous voudrions encourager les couples à être missionnaire ensemble pour témoigner que le Christ est venu aimer, prendre soin et sauver les couples.