Dans cette Passion de Jésus nous comprenons de quel amour le Christ nous a aimés : « Ainsi vous serez capables de comprendre avec tous les fidèles quelle est la largeur, la longueur, la hauteur, la profondeur… Vous connaîtrez ce qui dépasse toute connaissance : l’amour du Christ. Alors vous serez comblés jusqu’à entrer dans toute la plénitude de Dieu. » dit saint Paul dans l’épître aux Éphésiens.*
La largeur de l’amour du Christ : élevé sur la croix, Jésus a étendu ses bras pour attirer à lui tous les hommes, de toute race, de toute culture, de tous les temps.*
La longueur de l’amour du Christ : la longanimité de Dieu, sa longue patience dans le temps jusqu’à nous donner son Fils, et sa longue patience dans sa Passion, Passion et patience ont la même origine en latin : souffrir.
La profondeur de son amour : la croix a plongé dans les profondeurs des ténèbres et nous a valu le pardon de nos péchés ; Comme le dit Saint Thomas d’Aquin « dans la passion du Christ, contre tous les maux que nous encourons par le péché, nous trouvons un remède. » Un remède qui ne nous manquera jamais, pas comme les remèdes qui viennent à manquer parfois dans nos pharmacies.
« C’est par ses souffrances que nous sommes guéris » écrit saint Pierre.
C’est par son Sang précieux, qu’il a répandu à sept reprises dans sa Passion, que le Christ tête de l’Église a porté remède à nos sept péchés capitaux, têtes de tous les péchés du monde.
Par sa barbe arrachée dont nous parle Isaïe dans la première lecture, Il nous guérit de nos péchés de bouche, de gourmandise.
Par son agonie à Gethsémani et sa sueur de sang, Il nous guérit de nos envies, lui qui a eu le désir de voir s’éloigner cette coupe, à l’inverse d’Adam, il a préféré la volonté du Père : non pas ma volonté mais la tienne.
Par sa flagellation sur son dos Il a guéri tous nos péchés d’impureté, notre luxure.
Par son couronnement d’épines Il a guéri notre orgueil, notre auto suffisance.
Par ses pieds transpercés, Il a guéri notre paresse, nos refus d’avancer.
Par ses mains percées elles aussi, Il a guéri notre désir de posséder, notre cupidité.
Enfin, une fois mort, Il a laissé jaillir le sang et l’eau de son Cœur transpercé, doux et humble, apaisant la colère de Dieu face à la colère et la violence des hommes.
Ainsi nous pourrons connaître la hauteur de l’amour de Celui qui s’est abaissé jusqu’à mourir sur une croix pour nous élever au Ciel, au Paradis promis au bon larron sur la croix.
Accueillons ce remède que Jésus nous offre, et remercions Dieu non seulement en gardant les rameaux de cette fête, mais en vivant dans l’action de grâce en cette Semaine Sainte, dans toute notre vie.