Le Seigneur déclare aujourd’hui par le prophète Isaïe : « Voici que je dirige vers Jérusalem la paix comme un fleuve et, comme un torrent qui déborde, la gloire des nations.” Jérusalem représente pour nous l’Église, la communauté des croyants.
Qu’il est bon de revenir au désir de Dieu dans un temps d’incertitudes !
Le prophète poursuit: “Vous serez nourris, portés sur la hanche ; vous serez choyés sur ses genoux. Comme un enfant que sa mère console, ainsi, je vous consolerai”
Redevenons ces petits enfants que leur mère console. Consoler vient de cum et solus, c’est être avec celui qui est seul. Le message d’Isaïe est aussi pour nous à présent. Accueillons maintenant l’amour consolant du Père qui nous prend sur ses genoux. Il envoie encore vers les hommes d’aujourd’hui Jésus partager nos misères, nos inquiétudes et apaiser la folie de nos guerres, intérieures et extérieures.
Jésus, nous t’adorons, toi seul tu me rejoins dans mes moments difficiles, toi seul tu rejoins toutes nos espérances d’un monde meilleur et nous donnes la force d’y travailler, d’acclamer ton amour pour chaque homme, pour les justes et les pécheurs. Nous nous réunissons chaque dimanche pour te célébrer, pour t’acclamer et recevoir l’élan qui nous manque pour vivre de toi et pour te faire connaître.
“Acclamez Dieu, toute la terre”, nous dit le psaume de ce jour, “fêtez la gloire de son nom, glorifiez-le en célébrant sa louange”. Que “toute la terre se prosterne devant toi, elle chante pour toi, elle chante pour ton nom”. … Que ton Esprit fasse grandir en moi la joie de ta présence, que je puisse dire à mes frères: “Venez, écoutez, vous tous qui craignez Dieu : je vous dirai ce qu’il a fait pour mon âme ; Béni soit Dieu qui n’a pas écarté ma prière, ni détourné de moi son amour !”
Les Galates se sont égarés dans des questions de circoncision, ce n’est pas cela qui les sauvera. Saint Paul partage aux Galates, et nous en profitons, sa “seule fierté”, d’être aimé par Jésus qu’il avait persécuté par ignorance. Immense est sa joie de participer à la “création nouvelle”, et sa joie d’annoncer dans le monde “paix et miséricorde” de la part de Jésus le Christ Messie.
Jésus nous envoie préparer le terrain où il veut venir lui-même. “Parmi les disciples, le Seigneur en désigna encore 72, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre. Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson”.
Le nombre 72 évoque le nombre de peuples recensés à cette époque, donc la totalité de l’humanité. Jésus envoie les disciples deux par deux, l’un parle et l’autre écoute et prie. Ce n’est pas un message individuel qu’ils donnent, mais celui qu’ils partagent. La mission n’est pas une démonstration de force, mais une épreuve de faiblesse, comme des agneaux au milieu de loups. Évitez pourtant toute sécurité humaine. Priez qu’augmente le nombre d’ouvriers, toujours moindre que le désir de Dieu.
Les consignes que donne Jésus sont toujours actuelles: il embauche des ouvriers qui portent son message avec leur pauvreté mais aussi avec ardeur, par amour des hommes ses enfants: “Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin.” Jésus nous envoie sans filet de sécurité, sauf sa Providence. Nous pouvons entrer dans les groupes, les maisons, les associations, pour y porter d’abord la paix. “Dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : ‘Paix à cette maison.’ S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous.”
Jésus donne ensuite des consignes pour les évangélisateurs itinérants: Pas de longs salamalecs, la mission est prioritaire. Priez qu’augmente le nombre d’ouvriers, toujours moindre que le désir de Dieu. Acceptez pleinement l’hospitalité qui vous est offerte, vous la méritez. En retour, croyez que Dieu vient à la rencontre des soucis et des maladies de vos hôtes. Si l’on rejette le message, ne faites pas de menaces, acceptez-le, mais ce ne sera pas pour eux sans conséquence.
Jésus donne aussi des indications pour nous tous: ne pas se prendre au sérieux, ne pas se laisser décourager. Attention, on a vu même récemment des fondateurs de communautés nouvelles tomber dans le piège. Si vous portez la Bonne Nouvelle autour de vous, vous en recevrez la joie. La joie profonde est signe de l’Esprit saint. L’échec peut mener au découragement, mais le succès peut mener à se croire puissant par soi-même. Derrière toute victoire sur l’Ennemi, le Diviseur, est la grâce divine. Je peux contempler le dessein de Dieu en pleine réalisation pour régner dans toute âme accueillante : “le règne de Dieu s’est approché”. Je ne suis pas le Sauveur, mais je peux goûter la joie de Jésus que ses disciples coopèrent à sa mission de salut. Et moi, quelle est ma mission? Avec qui, auprès de qui?S
Si vous n’avez pas d’idée sur votre engagement dans la paroisse, votre curé en a !