Deux thèmes majeurs et essentiels sur lesquels la liturgie de la Parole nous fait méditer en ce 20ème dimanche ordinaire de l’année A.
Deux thèmes indiquant, l’un initiative de Dieu et l’autre la réponse de l’homme. Et c’est sur ce terrain que se joue tout l’enjeu de la vie chrétienne. Un Dieu qui veut sauver et l’homme qui doit comprendre le sens de l’appel et du salut mais aussi la pédagogie de Dieu qui, du reste, est parfois un mystère à percer avec la grâce que ce même Dieu accorde. Ce qui revient à dire que Dieu ne peut pas nous donner d’entreprendre une démarche d’exploration de ses mystères sans nous en donner en même temps les moyens adéquats. Cela traduit aussi la bonté infinie de Dieu. Cette bonté qui n’est pas pour l’homme une montagne à transporter peut s’exprimer sous forme d’une épreuve, d’un faux semblant ou d’une indifférence apparente. C’est le sens des paroles apparemment choquantes ou provocatrices de Jésus à l’égard de cette cananéenne, une étrangère. Mais en réalité, c’est une vraie invitation de la part de Dieu, c’est une vraie main tendue, pour que l’homme grandisse, croisse, grâce à la persévérance. C’est une vraie maïeutique Socratique. Un appel à l’homme à accoucher la vérité qui est en lui sans le savoir. La grâce en lui reçue depuis son baptême afin que son âme purifiée atteigne l’apothéose avec son Dieu.
C’est cette femme étrangère qui nous fait comprendre cela par ses cris incessants et troublants. Elle sait ce qu’elle veut, elle connaît le trésor qu’il y a en Jésus et elle ne veut rien lâcher. Et elle a tout à fait raison. Un telle reconnaissance de la valeur de Jésus ne peut que conduire à la persévérance.
Donne-nous Seigneur de savoir vraiment qui tu es pour nous et où tu nous conduis. Que notre foi devienne un vrai chemin de persévérance à l’instar de cette femme de l’Évangile.