Homélie de Père Gibson – 2ème dimanche de Carême (13/03/22) « Le Christ nous dévoile la gloire à venir »

2022-03-13T12:59:22+01:0013 mars 2022|

Il sied de garder toujours à l’esprit comme fil conducteur, que le carême est une partie de la vie chrétienne où nous sommes très habités par un désir fort, supplémentaire, de la quête de Dieu. En cherchant Dieu de toute notre force, nous le découvrons en Jésus-Christ. « … Philippe, pourquoi me demandes-tu de te montrer le père, qui m’a vu a vu le père… ». Par Jésus, Dieu le Père devient à la fois le très-Haut, le tout-Puissant, le très-saint et le tout-proche. C’est ainsi que le Père atteste et recommande le visage du Fils : « Celui-ci est mon fils bien-aimé, en qui j’ai mis tout mon amour : écoutez-le ». En disant écoutez-le, Dieu fait pleinement confiance et s’efface pour laisser le Fils accomplir toute l’histoire du salut, tout le dessein du Père. Et la vierge Marie la première a compris cette recommandation du Père au point de dire aux serviteurs au noce de Cana : « Faites tout ce qu’il vous dira » et Elle s’efface. Écoutez-le est un appel à la foi, car le Fils est digne, sa parole et digne. C’est en écoutant qu’Abraham est devenu ami de Dieu.

Dieu promet la Gloire à venir par le Fils, Le fils accepte et anticipe de nous montrer le portrait de cette gloire en invitant Jacques, Jean et Pierre sur la montagne dans une expérience de la prière forte et sincère. Après les mêmes paroles prononcées par Dieu lors du baptême du fils, Il va les réitérer ici sur la colline : « celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi, écoutez-le ». La gloire de Dieu existe, la vie éternelle existe. Et les trois disciples l’ont vue, en la voyant ils n’ont plus souhaité revenir sur terre. Quand on a contemplé le visage du Christ transfiguré dans sa gloire, on ne peut que le suivre et ne plus désirer rien d’autre que ce visage. Et on ne peut plus prétendre arrêter le Seigneur de mourir comme l’a voulu le faire Pierre. N’oublions pas que cet épisode sur la montagne est une réponse à l’angoisse de Pierre de savoir que le Christ allait souffrir et mourir sur la croix. Et Jésus lui montre le bien fondé de sa mort. Il détruit la mort. Il transforme la peur de la mort en joie de la gloire. Et nous aujourd’hui ? Allons-nous toujours continuer de nous laisser abattre par l’angoisse de mourir ? Dieu ne nous invite-il pas, à la suite Pierre, Jean et Jacques à regarder, à contempler la gloire qui nous attend ? N’allons-nous pas continuer après notre mort de vivre comme Elie et Moïse ? Voilà le vrai sens de la Pâques du Seigneur pour nous. Ceci doit nous motiver à bien vivre notre carême dans la grande Espérance de la gloire qui apparaîtra, ainsi que l’atteste l’apôtre Paul dans sa lettre aux Romains : « J’estime qu’il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire qui va être révélée pour nous. La création attend avec impatience la révélation des fils de Dieu… ». Rm. 8,14-23

Avec cette expérience de la transfiguration poursuivons notre carême de façon conséquente.

Amen.