Cette divine miséricorde qui nous a été prouvée dans le sacrifice sublime de la croix qui a conduit au grand passage, à la joie pascale. Dès lors, par le baptême, nous avons été mis, nous aussi, dans la mort et la résurrection du Seigneur. L’heure est donc à la prise de conscience de notre nouvel état d’enfants de Dieu. Devenons, par la résurrection du Seigneur, des enfants avides de la parole pure qui nous fait grandir pour le salut, comme les nouveau-nés ont soif du lait qui les nourrit. La parole de Dieu que nous écoutons est ce lait dont nous avons sans cesse besoin pour grandir. Grandir dans la foi jusqu’à accepter Jésus le ressuscité comme son seul Seigneur et Sauveur afin d’éviter d’être incrédule à la suite de Thomas le jumeau.
Toute Pâques doit produire en nous une transformation, un changement, une croissance, une progression grâce à la miséricorde divine fruit de la résurrection du Seigneur. Ce dimanche de l’octave de Pâques dans ses lectures évoque la rencontre entre le christ ressuscité et la communauté chrétienne. Il parle du lien existentiel entre la résurrection et la vie de la communauté chrétienne au lendemain de la Pentecôte. Une communauté chrétienne ne saurait prétendre s’étendre sans le souffle du ressuscité, sans la lumière de la résurrection. Sinon elle reste une communauté uniquement humaine dont le souci premier ne sera pas forcément la vision de l’homme au centre de tout et son bonheur. « Je suis venu pour que les hommes aient la vie et la vie en abondance ». Par sa divine miséricorde, le ressuscité souffle sur les apôtres, et donc sur son église afin que celle-ci ne vive que de l’Esprit Saint source incontournable et inéluctable de toute paix dans son église et de tout vrai bonheur.
Même s’il est intelligent le chrétien laissera son esprit se remplir de l’Esprit Saint qui l’éclairera véritablement : sans mensonge, ni tromperie, ni erreur. « Recevez l’Esprit Saint » a dit le Seigneur aux apôtres, le tout premier don qu’il leur fait ! Il leur souhaite la paix et leur donne l’Esprit-Saint comme vrai et unique héritage qui doit le rester pour toute l’Église. La paix est le fruit de l’Esprit-Saint et l’Esprit-Saint donne la paix. La découverte d’une telle richesse qui conduit l’Église ne peut être que le fruit de la miséricorde inouïe de celui qui a ressuscité son fils. C’est de Lui que chante l’apôtre Pierre dans sa première lettre : « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus : dans sa grande miséricorde, il nous a fait renaître pour une vivante espérance grâce à la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts, pour un héritage qui ne connaîtra ni corruption, ni souillure, ni flétrissure. Cet héritage vous est réservé dans les cieux, à vous que la puissance de Dieu garde la foi, pour un salut prêt à se révéler dans les derniers temps. »
Demeurons dans la joie d’un tel dessein réalisé dans la mort et la résurrection de notre Seigneur gage de ce salut éternel. Amen.