Les textes de ce dimanche prolongent la solennité de la Toussaint que nous avons célébrée mardi dernier : à savoir la proclamation de la vie éternelle, la vérité de la vie éternelle et la caractéristique ou la nature de la vie éternelle.
Cette question, du moins majeure, posée à Jésus par ceux-là même qui ne croient à aucune possibilité d’une autre vie après la mort, taraude bon nombre d’esprits encore aujourd’hui, y compris ceux de certains catholiques, alors que professant dans le credo « je crois en la résurrection des morts et à la vie éternelle ». Nombreux sont les catholiques qui sont devenus sadducéens. Oui ils se trompent éperdument. La réponse de Jésus dans cet évangile est sans appel et sans ambiguïté aucune, balayant d’un revers de main l’enseignement anti-résurrection. Et cela peut choquer et déconcerter certaines personnes, mais toujours est-il que cela reste la vérité immuable et indubitable. La résurrection existe et Jésus évoque l’autorité de Moïse face aux sadducéens pour la proclamer : « Que les morts ressuscitent, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent quand il appelle le Seigneur le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob. Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. » rappelons-nous en effet le récit de la transfiguration avec Jacques, jean et Pierre. Ils ont vu Élie et Moïse discuter avec le seigneur alors qu’ils étaient morts bien longtemps avant. Ils sont donc vivants là-haut, Notre Dieu est le Dieu de la vie et Il nous la donne et la redonne comme il le veut. Ma vie, nul ne me la prend mais c’est moi qui la donne… ». Oui la résurrection existe mes amis, nous sommes faits pour la vie.
Cependant, une autre dimension subsidiaire à cette question de résurrection nous préoccupe tant, au point de nous angoisser, comme si, Dieu, qui a le pouvoir de transformer nos corps mortels en corps glorieux, qui a le pouvoir de redonner la chair aux ossements desséchés, était incapable de transformer aussi la nature de nos rapports, de nos relations : « De qui sera-t-elle l’épouse cette femme ?», demandent les sadducéens à Jésus.
C’est aussi notre préoccupation angoissante ! Je retrouverai mon fils un jour au ciel, ma femme, mes parents etc. Oui nous nous retrouverons au ciel, cela est d’une évidence indubitable. Nous nous retrouverons comme les saintes et les saints de la Toussaint une foule immense. Mais qu’en sera-t-il vraiment de la nature profonde de cette relation ? C’est là où le bât blesse ! Jésus disait, faisant parler Moïse : « Tous en effet vivent pour Lui ». Le Dieu de louange, de gloire. « Les enfants de ce monde prennent femme et mari. (la nature de la vie terrestre demande que l’on prenne femme et mari parce qu’on meurt et il faut laisser la progéniture pour la survie de la race humaine), mais ceux qui ont été jugés dignes d’avoir part au monde à venir (le paradis) et à la résurrection d’entre les morts ne prennent ni femme ni mari, car ils ne peuvent plus mourir ». La nature de nos relations change alors. Nous deviendrons tous de nouveaux citoyens du ciel dont la raison d’exister, la préoccupation de l’existence sera uniquement comme les anges et les saints : la louange de notre Dieu. Les autres envies et désirs disparaîtrons et seront transformés en louanges éternelles de notre Dieu et en joies sans fin. Amen