Depuis quelques dimanches déjà, la liturgie de la messe par ses lectures nous prépare au temps des fins. Fin du temps liturgique de l’année A, mais aussi fin du monde tel que le Seigneur l’annonce comme promesse de la vie éternelle. Saurons-nous nous mettre au diapason des signes révélateurs de ce grand événement de la parousie ? Paul dans la deuxième lecture nous rappelle qu’il n’est même pas important de les chercher. Un seul indice est nécessaire : Le seigneur vient comme un voleur. Cela signifie que son retour est une certitude mais aussi une incertitude. Le verbe venir ici marque la certitude de la promesse, alors que le mot voleur par sa nature d’opération marque l’inconnu, le mystère, l’incertitude. Le voleur supporte la nuit pour opérer en sécurité. Si votre maison est bien éclairée partout, cela empêchera le voleur d’être en sécurité. Et il ne viendra pas. Paul emprunte cette image pour inviter à garder notre vie dans la lumière. Et puisque le Seigneur lui-même est Lumière nous n’avons pas besoin de chercher d’autres signes que la lumière pour comprendre sa venue. Les talents que le Seigneur accorde à chacun par l’Esprit sont une lumière qui permet de garder la vie allumée, à condition d’en avoir un usage à bon escient. De les mettre sans cesse au service de l’église et de l’humanité. Le bon usage des talents sera le gage notre participation à la vie éternelle. Que chacun, pour la croissance du royaume dans le monde cherche à devenir cette femme parfaite du livre des proverbes dans la première lecture. En se servant des talents que le Seigneur donne, l’on devient plus précieux que les perles pour ce monde en manque de repères. La fin du monde ne nous effraiera pas si nous demeurons dans la lumière par la praxis des talents éclairée par la lumière des vertus. Aspirons donc aux vertus, vivons de leur lumière et le retour du Christ ne nous surprendra pas comme un voleur. Amen