La foi chrétienne est avant tout un don gratuit de Dieu qui relève de sa propre initiative. Ça n’est pas un bien privé qui serait le mérite d’un quelconque effort. Nous avons la foi parce que Dieu nous l’a donnée. C’est une force. Et une force n’est pas nécessairement une masse et un volume, une force est une consistance. (Jésus disait : La foi si vous l’aviez comme un grain de moutarde, vous diriez à cette montagne de se déplacer et elle se déplacerait), elle est une possibilité de répondre favorablement à cette initiative de Dieu. Mais elle engendre aussi la liberté humaine bien qu’elle soit une force.
Cependant, pour que cette foi soit effective, vivante et agissante, il faut qu’elle soit justifiée en Jésus-Christ et greffée totalement sur Lui. Même si l’intelligence humaine est un élément divin, elle ne se suffit pas à elle-même. Et elle ne doit pas se séparer de la sagesse divine, de la grâce surnaturelle trouvant sa source en Jésus-Christ.
D’où le sens de l’évangile de ce dimanche, le cinquième du temps de Pâques de l’année liturgique B. « Je suis la vraie vigne, vous êtes les sarments, Si vous n’êtes pas rattachés à moi vous ne pouvez rien faire ». Dans toutes nos pratiques : chapelet, messe, pèlerinage etc. s’il n’y a pas une conscience réelle et fondée de la personne de Jésus-Christ, cela reste un exercice intellectuel qui n’a rien avoir avec la foi. Car la foi c’est la personne de Jésus-Christ Verbe éternel du Père. Ce n’est pas un ensemble d’exercices intellectuels et ou de devoirs religieux à accomplir à tout prix. C’est d’abord une vraie rencontre personnelle avec Jésus-Christ, Une vraie intimité de seul à seul avec Lui et qui engendre une authentique relation d’amour. C’est ce que nous dit l’apôtre saint Jean dans la deuxième lecture : « nous reconnaîtrons que nous appartenons à la vérité c’est-à-dire à Jésus, si nous aimons par des actes et en vérité et non pas par des discours et en paroles (les pharisiens aimaient en paroles par des discours au lieu d’aimer en vérité et par des actes : ex. bon samaritain, la brebis perdue et retrouvée).
Demandons au Seigneur la grâce d’une foi réelle et désencombrée de toutes considérations et spéculations purement intellectuelles et ritualistes. Laissons-nous imprégnés de la personne de Jésus-Christ et de tout son amour, alors nous deviendrons vraiment disciples selon son cœur.