Jésus, dans la traversée de l’événement pascal, nous invite à changer, à transformer nos regards quant à la souffrance, au mal et à la peur de la mort qui peuvent gangrener nos vies. « Maintenant le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en Lui » dit-il. Merci Seigneur de nous montrer que c’est au-dessus de la croix que tu es glorifié, c’est dans ta souffrance, dans ta mort que toi tu es glorifié et le Père l’est aussi en toi. Donne-nous qu’au travers de nos soucis nous sachions retourner les situations comme toi, que nous y vivions déjà la gloire grâce à la force de ta résurrection. Car, avant même de vivre la souffrance Jésus vivait déjà cette gloire au point que la mort est devenue presque irréversible, presque nécessaire, presque ordinaire, presque normale.
Ainsi les apôtres Paul et Barnabé affermissent le courage des disciples en leur disant qu’il nous faut passer par bien des épreuves pour entrer dans le royaume de Dieu. Épreuves comme condition et gage de notre salut.
Frère Charles qui est canonisé en ce même dimanche devait être habité profondément par cette exhortation et parole de courage et d’espérance. Il a tout quitté pour le désert, pour les pauvres. Car en toutes choses il faut voir la fin. Et la fin c’est le règne de Dieu, c’est la vie éternelle dont parle saint Jean dans l’Apocalypse, c’est la glorification. Aujourd’hui, solennellement il est glorifié comme son maître aux yeux du monde entier. En tout cela, il nous faut demeurer dans le commandement de l’Amour. Aimons-nous les uns les autres et rayonnons du vrai amour des disciples du Christ, le ressuscité.