C’est à cause de nos fautes qu’il a été transpercé, c’est par nos péchés qu’il a été broyé. Là où nous nous pourrions dire : «ce n’est pas mon problème, ce ne sont pas mes affaires, qu’il se débrouille… ». Jésus lui, accepte de payer de sa vie pour les coupables. Oui Lui, a vraiment aimé les siens jusqu’au bout. Or, ce faire, Jésus nous lègue un commandement nouveau : un amour toujours débordant, toujours désintéressé, un amour sans faille.
Ce vendredi, particulièrement saint, jour anniversaire de la mort du sauveur, nous invite à vivre la célébration de la croix comme mission impossible pour tout disciple. Ce qui est impossible dans la nature humaine est rendu possible dans la grâce divine. Devant la vierge Marie l’ange Gabriel avait dit : «rien n’est impossible à Dieu». Au disciple qui lui disait : «si telle est la condition de l’homme, à quoi bon de se marier ?» parlant du célibat, Jésus avait répondu : «pour l’homme c’est impossible mais pour Dieu c’est Possible».
Le mystère de la mort de la croix devient alors lieu de toute faisabilité. La croix signe de la honte, lieu de consternation, expression du visage abîmé où l’homme ne ressemble plus à rien se transforme en signe de toute victoire, en lieu du salut, de la victoire et du grand pardon : «Mon serviteur réussira, dit le Seigneur, il sera exalté, sous-entendu, par la croix, par la passion, par la mort.
Et nous, que faisons-nous de nos lieux de croix ? Comment comptons-nous conjuguer la souffrance existentielle avec l’invitation à l’euthanasie, entre la proposition de demande de la suppression de sa vie par une mort assistée et le courage d’affronter ses croix de souffrance comme le Christ ? comme Jean-Paul II ? Telles sont de vraies questions existentielles qui interrogent et défient notre foi et que nous ne devons jamais éluder mais pour lesquelles sans cesse nous devons chercher la grâce de Dieu venant de la mort sur la croix et de la résurrection de son Fils notre seigneur.