Espoir… Espérance… Quelle différence pour un chrétien ? Comment passer de l’un à l’autre ? Après ce temps de Noël, c’était la rentrée pour l’équipe locale du Mouvement chrétien des retraités (MCR), le 9 janvier dernier, à Castelginest. Une vingtaine de personnes se sont retrouvées au lendemain de l’Épiphanie. L’occasion de partager la traditionnelle galette des rois après avoir prié et approfondi la réflexion autour de cette vertu théologale qu’est l’espérance.
« Espoir » et « Espérance » : le premier se déploie dans les limites de la vie humaine, la seconde repose sur la confiance en Dieu, qui donne une dynamique spirituelle à la vie du croyant. L’espérance, vertu théologale avec la Foi et la Charité (Agapé) doit guider le monde. Pour saint Paul, la plus importante de ces vertus est la Charité, mais c’est la Foi qui nous permet d’être dans l’Espérance ; la Foi qui est la confiance en Dieu.
Les aînés ont apprécié ensuite le beau texte adapté d’une prédication de Mgr Favreau. Pour lui, la vie a un sens et l’espérance donne le goût de la marche parce qu’elle croit qu’en Jésus-Christ est sa force ce qui met un terme au découragement. Certes, face à l’épreuve, chacun réagit en fonction de sa nature mais soyons assurés que Jésus-Christ est à nos côtés et nous aide à porter le fardeau, il a donné sa vie par amour pour nous. L’Espérance, la Foi ne se vivent pas seul, on a besoin des autres, de témoins.
Persévérer malgré les difficultés
A Lourdes, on partage avec les plus pauvres, handicapés ou malades mais tellement lumineux qu’ils nous illuminent et qu’on ne voit pas leur handicap tout comme les sportifs handicapés qui mènent une vie normale et nous donnent une leçon de vie, témoignent les aînés.
Aux textes partagés, s’ajoutent quelques belles photos qui illustrent parfaitement le sujet traité. A commencer par ce sous-bois traversé par des rayons de soleil : pour les uns, il évoque l’aurore, la vie, la lumière, l’espérance ; pour les autres, c’est la paix, la sérénité et l’expression de l’œuvre de Dieu qui est admirable. Il y avait aussi cette image de la coquille Saint-Jacques sculptée sur une borne en pierre, évoquant les pèlerins en route vers Compostelle : en voyant la coquille sur la stèle, ils savent qu’ils sont sur la bonne voie et persévèrent malgré les difficultés rencontrées en chemin. Puis, c’est la photo de la sculpture, grandeur nature, d’une caravane dans un désert, à pied, à dos d’âne ou à cheval mais toujours dans l’espérance de ce qu’on va trouver .
Une petite fille de rien du tout
Enfin, celle du pont à double arche qui franchit une rivière aux eaux paisibles : belle image du passage d’une rive à l’autre, la rivière, c’est la Vie ; le pont est sûr, c’est le chemin de l’espérance même s’il y a des remous dessous, on passe en toute sécurité.
« L’Espérance est une toute petite fille de rien du tout. Qui est venue au monde le jour de Noël, l’année dernière. C’est cette petite fille de rien du tout. Elle seule, portant les autres, qui traversa les mondes révolus (…) La Foi voit ce qui est, La Charité aime ce qui est, L’Espérance voit ce qui n’est pas encore et qui sera« , c’est avec ce poème de Charles Péguy (la petite Espérance) que les aînés ont clos leur réflexion.
Après un temps de prière, la rencontre s’est achevée par un partage de Galette des Rois arrosé d’une boisson. Prochain rendez-vous : mardi 6 février.