Vous les avez peut-être croisées à la messe ou vues sur une des vidéos de la chaîne Youtube de la paroisse. Elles étaient quatre jeunes femmes, confinées à Pechbonnieu, chez Guy de Beler, diacre. Issues du mouvement missionnaire Week-End Mission Prière (WEMPS), elles ont mis au service de notre ensemble paroissial leur enthousiaste et leurs idées pendant le deuxième confinement. Céline, la parisienne du quatuor, raconte cette aventure peu commune, sur le site internet du diocèse de Paris. Vous pourrez le retrouver en cliquant ici ou lire la suite !
« A l’étroit dans mon studio parisien, j’avais longtemps imaginé à quoi ressemblerait mon 2e confinement. Que fallait-il inventer ou organiser pour le vivre sereinement ? Quand l’occasion se représenterait, comment profiter de ce temps particulier pour vivre une expérience unique, différente, donner de mon temps et me rendre utile ?
Quand j’ai entendu parler du confinement missionnaire organisé par les WEMPS (association WE Mission Prière Service), je suis partie du jour au lendemain vers un lieu inconnu pour me confiner avec trois autres inconnus. Quel courage nous donne l’Esprit-Saint pour nous lancer dans des idées pareilles ! Et quelle merveille d’avoir réussi à conjuguer si simplement deux besoins profonds : ceux des citadins isolés souhaitent vivre un confinement fraternel et ceux des paroisses rurales qui avaient besoin d’aide pour continuer leur mission en ces temps perturbés.
Nous nous sommes retrouvées à 4 filles dans une paroisse proche de Toulouse et y avons été accueillies très chaleureusement chez un diacre et sa femme. Nous nous sentions comme dans une petite famille d’adoption pour un temps offert aux autres. Bien qu’étant toute la journée en télétravail, nous mettions à disposition notre temps libre, les soirs et le week-end, au service de la mission. Notre présence a permis à la paroisse de maintenir le lien entre les prêtres et les paroissiens en proposant presque quotidiennement la messe et les complies. Musiciennes, nous avons toutes pu apporter nos talents aux célébrations et rendre ces moments joyeux. Nous étions libres de prendre toutes sortes d’initiatives : faire une série de vidéos pour présenter les saints patrons des 12 clochers, participer à la banque alimentaire du secteur…
Une de nos plus grandes joies a été de voir les paroissiens qui venaient communier le dimanche après la messe, eux qui nous voyaient toujours par écran interposé ! Quelle joie de voir enfin ces visages et leurs grands sourires. Il n’était pas tous les jours facile de se dédier à la mission tout en continuant à télétravailler. Ce fut une belle leçon d’humilité et de fraternité : à l’impossible nul n’est tenu ; faisons au mieux pour que chacun donne le temps qu’il peut quand il peut.
Je garde en mémoire ce mois de novembre comme un temps de joie et de ressourcement, proche de la nature, sous le beau soleil du Sud, dans une maison pleine d’éclats de rire accueillant la messe et les temps de prière quotidiens. Nous étions vraiment privilégiées ! Alors si l’occasion se présente à nouveau, comment ne pas saisir la main tendue qui nous appelle à nous donner ? »